- L’imperméabilisation des sols résulte principalement des activités humaines telles que la construction de bâtiments, d’infrastructures de communication, et d’équipements liés à la gestion des déchets ou à la protection des milieux naturels.
- Ces projets génèrent des surfaces imperméables, réduisant la capacité des sols à absorber l’eau. Des stratégies peuvent cependant limiter cet impact, comme l’utilisation de matériaux perméables (pavés, espaces végétalisés), l’installation de toitures végétalisées, et la création de systèmes de gestion des eaux pluviales intégrant des zones infiltrables.
- Lorsque l’imperméabilisation ne peut être évitée, des mesures compensatoires, telles que la restauration de sols perméables ailleurs, sont à privilégier.
- Enfin, une révision des pratiques constructives est essentielle pour concilier développement et respect de l’environnement.
Introduction
Tout type de chantier génère des surfaces imperméabilisées. Voyons quel est l’impact de chaque type de chantier et quelles alternatives peuvent être proposées pour limiter ces impacts.
Les impacts des chantiers sur l’imperméabilisation
- La construction de bâtiments
Tous les travaux de construction de bâtiments (immeubles, maisons, centres commerciaux, complexes sportifs couverts, bâtiments administratifs…) génèrent des surfaces imperméabilisées liées aux éléments structurants inhérents au projet :
- Surface du bâtiment au sol
- Parkings créés pour le stationnement des usagers
- Voiries d’accès et de distribution sur la propriété, voie pompier, aire de retournement, …
Dans une moindre proportion, les aménagements paysagers réduisent la perméabilité des sols par la création de cheminement piéton, placette, …
- La construction des infrastructures de communication et d’échange
Ces infrastructures consomment de nombreux espaces perméables lors de leur construction et de leurs exploitations engendrées par des contraintes d’exploitation et le respect de la réglementation environnementale en vigueur ce qui implique la construction d’espaces fonctionnels souvent imperméabilisés. Ce sont notamment :
- Les voiries
- Les pistes d’aéroport
- Les quais de gare, de bus
- Les métros
- La construction des infrastructures liées à la gestion des déchets et la protection des milieux naturels
Ces infrastructures consomment eux aussi de nombreux espaces perméables lors de leur construction et de leur exploitation. Elles répondent paradoxalement à des contraintes environnementales (recyclage, dépollution, …) mais implique la construction d’espaces imperméabilisés pour leur fonctionnement et leur exploitation. Il s’agit :
- Des infrastructures liées au traitement des déchets telles que les plateformes de compostage, les déchetteries, les centre de regroupement des déchets ménagers
- Des infrastructures liées à la gestion des eaux pluviales telles que les bassins d’orage et les bassins de rétention, les bacs de décantation, débourbeurs, ….
- Des infrastructures liées à la gestion des eaux destinées à la consommation humaine et au traitement des eaux usées telles que les zones de pompage des eaux brutes, les usines de potabilisation, les unités de traitement des eaux usées comme les lagunages, filtres plantés de roseaux ou station d’épuration.
- L’aménagement des espaces dits paysagers ou de loisirs
La construction d’espaces paysagers et de zones de loisirs comportent également des zones imperméabilisées de manière plus ou moins dense selon les types d’aménagement. Les aménagements de loisirs sont les plus impactant pour la perméabilité des sols. C’est le cas des infrastructures suivantes :
- Les terrains sportifs tels que les terrains de foot synthétiques ou les cours de tennis, les piscines de plein air,
- Les aires de jeux tels que les skate parks, les city parc ou les aires de réception des jeux pour enfants
- Les allées piétonnes devant être circulables pour les personnes à mobilité réduites souvent constituées en enrobés, béton, pavés ou matériaux perméables rendus imperméables par leur mise en œuvre tels que les sables blancs compactés hydrauliquement.
Les stratégies permettant de limiter les impacts sur la perméabilité des sols
- Des zones difficiles à traiter
Il est évident que certaines infrastructures ne peuvent pas facilement être rendues perméables en raison des contraintes d’exploitation et des exigences réglementaires. Cela concerne notamment les infrastructures de transport, ainsi que celles dédiées à la gestion des déchets et à la protection des milieux naturels. Au lieu de se limiter à planifier des mesures compensatoires, ces projets devraient privilégier en premier lieu des mesures visant à éviter ou à réduire les impacts, en dépassant les simples limites du projet. Parmi les mesures compensatoires possibles, on peut envisager, par exemple, :
- La création de solution mixant gestion, infiltration des eaux pluviales et végétalisation,
- La déconstruction d’anciennes voies pour rendre des espaces perméables et ainsi compenser l’impact des nouvelles zones imperméabilisées.
- Des stratégies de construction à faire évoluer
Les projets doivent maintenant évoluer vers des choix nouveaux de produits à mettre en œuvre. Ce sont le cas des zones de parking, des aires de réception des espaces de jeux d’enfants, les aires des terrains sportifs. Ainsi, certains matériaux ou pratiques permettront de rendre un taux de perméabilité accrue par des stratégies d’aménagement différentes telles que :
- La création de parking avec des revêtements perméables comme les pavés ou les espaces alvéolés végétalisés
- Le remplacement des terrains sportifs imperméables par des surfaces plus naturelles comme le gazon ou les terres battues
- L’aménagement des zones de réception des aires de jeux avec des écorces de bois,
- La création d’espaces paysagers au moyen de matériaux perméables utilisés pour les parkings par exemple
- La réalisation de toitures végétalisées

Conclusion
L’activité humaine tend à imperméabiliser de nombreux espaces. Les bâtiments, les infrastructures de communications, les aménagements publics et même les ouvrages ayant un objectif de protection du milieu naturel impliquent la création d’espaces imperméables. Des changements de stratégies en termes de choix constructifs ou de choix de matériaux peuvent diminuer l’impact de l’activité humaine sur la perméabilité des sols.