L’impact environnemental d’une activité de travaux publics

Environnement
A retenir
A retenir
  • Les chantiers de travaux publics ont des impacts sur l’environnement en intervenant sur les zones de nature. Ils ont une action sur les sols et l’eau, émettent des poussières et produisent des déchets et du CO2.
  • Les entreprises de travaux publics veillent à mettre en place des solutions efficaces pour réduire leur impact environnemental.
Sommaire
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  • Quels sont les impacts induits sur l’environnement par les entreprises de travaux publics ?
  • Quelles sont les actions que les entreprises peuvent mettre en œuvre pour limiter leur impact sur l’environnement ?
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Quels sont les impacts induits sur l’environnement par les entreprises de travaux publics ?

Lors de la réalisation d’un chantier de travaux publics, différents types d’impacts sont à prendre en compte. Certains impacts sont liés au chantier lui-même, d’autres sont liés à l’ouvrage qui est construit. Les entreprises de travaux publics ont une responsabilité en ce qui concerne les impacts liés à la façon dont les chantiers sont réalisés. Pour ce qui concerne les impacts liés à l’ouvrage lui-même, la responsabilité en revient au maître d’ouvrage, car c’est lui qui décide du projet, donc de ses conséquences. Nous ne parlerons ici que des impacts liés à la réalisation des chantiers sur :
  • L’eau
    • Les travaux publics interviennent souvent directement sur les sols. Lors de terrassements, il y a une possibilité que les écoulements des eaux soient modifiés, et qu’ils entraînent avec eux une pollution de surface. Il est à noter que les entreprises de travaux publics sont soumises à une obligation de protection de l’eau en particulier dès qu’elles interviennent sur un cours d’eau ou à proximité lors de travaux d’entretien, de curage, d’aménagement de rives, etc.
    • La grande quantité d’eau potable utilisée lors des chantiers a également un impact sur les nappes phréatiques, qui est une ressource d'eau utilisée pour la consommation humaine.
  • Les sols
    • La pollution potentielle des sols est directement liée à l’utilisation des engins mécaniques de terrassement et à la pollution locale et accidentelle qu’ils peuvent générer, du fait de fuite d’huiles, de lubrifiants, de carburants.
    • L’abandon dans les sols de déchets de chantiers persistants (plastiques, métaux) est une seconde source de pollution.
    • La consommation de ressources de carrière pour la réalisation d’ouvrages, à travers la mise en œuvre de graves ou de bétons, a un impact sur les ressources naturelles en matières minérales nobles (sables, graves, rochers, etc.).
  • Le bruit
    • Les nuisances sonores sont liées à l’utilisation d’engins mécaniques. Elles peuvent impacter les riverains et l’activité de la faune voisine du chantier.
  • Les poussières
    • Les poussières produites, par leur nature, leurs caractéristiques et leur niveau, peuvent également nuire à la santé humaine, à la faune et à la flore avoisinante.
  • L’atmosphère
    • Les engins et matériels thermiques, de par la combustion de carburant fossile, émettent lors de leur fonctionnement du CO2, gaz à effet de serre, qui est un des facteurs responsable du changement climatique.
    • La combustion sur chantier de matières et matériaux (bois, plastiques, matières organiques) rejette dans l’atmosphère des gaz qui peuvent être toxiques, ou à effet de serre.
 

Quelles sont les actions que les entreprises peuvent mettre en œuvre pour limiter leur impact sur l’environnement ?

Conscientes de leur impact sur l’environnement, les entreprises de travaux publics mettent en œuvre des actions concrètes pour réduire les impacts négatifs lors de la réalisation des chantiers. Ces actions d’éco-réalisation des chantiers portent sur différents aspect :
  • Améliorer l’utilisation des matières premières et matériaux en :
    • réalisant des économies des ressources nécessaires à la construction ;
      • de carburants : en adoptant des pratiques d’éco-conduite, en remplaçant le matériel thermique par du matériel électrique,
      • d'eau : en utilisant moins d’eau potable par la captation et le réemploi d’eau de pluie pour le nettoyage des engins ou l’arrosage éventuel des plateformes,
      • de matériaux/matières : en veillant à la mise en œuvre de la juste quantité de matière, et au bon calcul des quantités commandées, en veillant à limiter le gaspillage.
    • utilisant des ressources de substitution, biosourcées ou issues du recyclage, en lieu et place des matières provenant de gisements naturels non renouvelables (carrière, sablières, bitumes…) ;
      • granulats recyclés,
      • bio-bitumes.
    • valorisant et recyclant des déchets produits par le chantier ;
      • mise en place de bennes spécifiques,
      • mise en place d’un dispositif et d’un circuit de collecte des déchets.
  • Mettre en place des actions de non-pollution volontaires par :
    • la récupération et le tri actif de tous les déchets produits sur le chantier ;
    • la réduction des émission de CO2 ;
    • la réduction des poussières.
  • Mettre en place des actions de protection de proximité :
    • prendre en compte la protection de la biodiversité (faune et flore) par la diminution des poussières, des impacts sur les cours d’eau, etc. ;
    • prendre en compte la protection des riverains par la diminution des poussières et des nuisances sonores.
L’utilisation de granulats sur les chantiers routiers offre de nombreux avantages, dont une économie significative de ressources naturelles, une réduction du transport donc de la consommation en carburant et de l’émission de CO2. Dans des régions telles que l’Île-de-France ou l’Aquitaine, qui possèdent peu de ressources en granulats, utiliser des granulats recyclés est une solution d’avenir.
©TP Demain 2020 (Photographie : Volvo Construction Equipment Media Library)

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