Comment ça marche ?

Les enrobés écoresponsables d’Eiffage pour des routes décarbonées

Publié le mercredi 13 juillet 2022

Lors du Forum TP 2022, Eiffage a reçu le Grand Prix des Trophées de la FNTP pour son enrobé végétal Biophalt® mis en œuvre sur une section de l’autoroute A40 dans l’Ain. Une solution qui permet de réduire significativement les émissions de CO2 issues de la construction des routes.

La mise en œuvre en octobre 2020 de l’enrobé végétal Biophalt® d’Eiffage Route sur une section de l’autoroute A40 exploitée par APRR, une filiale d’Eiffage, est une étape cruciale dans la perspective de la transition écologique et de la décarbonation des routes. Une illustration concrète de l’engagement du groupe français et l’aboutissement de nombreuses années de recherches.

« Nous développons une nouvelle génération de liants depuis 2010 et avons beaucoup investi durant une dizaine d’années en recherche & développement pour trouver les bonnes formulations », témoigne Julien Van Rompu, Chef de projets Recherche & Innovation chez Eiffage Route. « Dès 2018, dans le Centre d’études de recherche et de formation (CERF) de Corbas (Rhône), nos équipes R&D ont développé cet enrobé végétal, le Biophalt®, qui présente de hautes performances techniques et environnementales en combinant plusieurs innovations. »

L’utilisation de l’enrobé Biophalt® limite en effet considérablement l’impact environnemental de la construction des routes en associant 3 procédés vertueux :

  1. La substitution du bitume d’apport d’origine pétrolière habituellement utilisé par un liant biosourcé, issu de coproduits de la sylviculture et de l’industrie papetière.
  2. L’économie d’énergie avec une température de fabrication d’environ 140°C au lieu d’environ 170°C d’ordinaire.
  3. L’économie de matières premières et la préservation de ressources naturelles puisque plus de 30% d’agrégats d’enrobé recyclés, issus du rabotage d’anciennes chaussées, sont incorporés dans la formule.

« Du fait de ses origines végétales à plus de 90 %, le liant Biophalt® est créditeur de carbone, l’arbre ayant fixé du CO2 durant sa croissance », précise Julien Van Rompu. « De plus, nous bénéficions d’une affinité chimique importante entre le bitume qui est présent dans la matière recyclée et le liant Biophalt®, ce dernier régénérant le bitume vieilli qui se trouvait autour de ces granulats. »

Outre l’application sur deux kilomètres de 2 000 tonnes d’enrobés sur l’autoroute A40 dans le sens Mâcon – Genève à hauteur de Vonnas (Ain), le Biophalt® a été expérimenté pour le compte des Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc (ATMB) pour la réfection d’une section de la RN 205 mais aussi sur l’A34 à hauteur de Poix-Terron en direction de Reims.

« Nous sommes très fiers d’avoir reçu le Grand Prix décerné par la FNTP. C’est un signal très fort envoyé à la profession et au secteur de la construction. L’objectif, désormais, est de rendre le Biophalt® plus accessible en augmentant les volumes de production et en réduisant le surcoût. Nous sentons un réel mouvement vers la décarbonation des TP et devons continuer de sensibiliser les collectivités et partager ces bonnes pratiques avec les maîtres d’ouvrages. »

Découvrez le témoignage de Julien Van Rompu en vidéo, lors de la remise des Trophées TP Innovation & Ecologie : https://acteurspourlaplanete.fntp.fr/construire-autrement/trophees-des-tp/

Les caractéristiques mécaniques du Biophalt®, évaluées lors d’une expérimentation en grandeur nature réalisée sur le manège de fatigue de l’Université Gustave Eiffel, sont comparables à celle d’un enrobé bitumineux classique.

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