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Economie circulaire

Détection des substances dangereuses dans les déchets de chantier

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Détecter la dangerosité des déchets de chantier liée à la présence de HAP, amiante et sulfates, passe par l’utilisation de tests spécifiques, dont le résultat permet de correctement qualifier le déchet. 

Comment détecter la dangerosité des déchets ?

  • Dans les Travaux Publics, il est à minima demandé de caractériser un déchet selon qu’il est inerte ou non inerte. Pour ce faire, on réalise des analyses chimiques sur lixiviat et sur matériaux bruts. Les laboratoires spécialisés dans ces analyses les commercialisent souvent sous le nom « Pack ISDI (Installations de Stockages de Déchets Inertes) ». 

 

  • Lorsque des déchets sont valorisés dans le cadre de la construction d’ouvrages routiers ou d’aménagements urbains, des analyses chimiques sont également réalisées : 
    • Pour les ouvrages routiers, ces analyses sont produites en amont de la mise en œuvre du matériau et viennent compléter les essais géotechniques qui servent à en préciser la famille (béton, enrobé ou mixte). L’objectif de ces analyses et essais est de s’assurer que les déchets ainsi valorisés garantiront la bonne tenue de l’ouvrage dans le temps.  
    • Pour les aménagements réalisés sur lieu de vie, on procède à des analyses chimiques afin de détecter d’éventuelles matières dangereuses telles que :
      • Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) comme le goudron. Dans ce cas, c’est le taux de HAP qui détermine le niveau de dangerosité et permet d’orienter le déchet vers la filière ou l’installation appropriée.
      • L’amiante, dont la recherche est quantitative. Dès qu’une fibre est détectée, le matériau est qualifié de dangereux. 
      • Les sulfates responsables de corrosions dans les structures en béton, et de vieillissement prématuré des ouvrages.

Quels sont les principaux tests de détection ?

Tests de détection des HAP :

  •  PAK Marker : Ce test rapide à réaliser, consiste à pulvériser sur l’échantillon d’enrobé une base de peinture blanche contenant un solvant spécifique. Si les HAP sont présents, le solvant les dissout, et la peinture de couleur blanche vire au jaune en séchant. Ce test est rapide et informe sur la présence de HAP, mais il ne dit rien sur leur quantité.
  • Tache au toluène : Ce test consiste à déposer quelques gouttes de toluène sur le bord d’un fragment de matériau bitumineux posé sur un papier filtre. Si des HAP sont présents, le toluène dissout le liant qui s’écoule sur le papier filtre et forme autour de l’échantillon une tâche auréolée orange. Ce test facile et rapide à réaliser informe sur la présence de HAP. Il ne dit rien sur la quantité.

 

  • Chromatographie (NF EN 1552) : Ce test permet de détecter la présence de HAP dans les agrégats d’enrobés en utilisant une méthode physico-chimique de séparation des différentes substances présentes dans l’échantillon.

Tests de détection de l’amiante :

  • Analyse au microscope électronique à transmission (META) : Cette méthode permet de détecter la présence d’amiante dans les agrégats d’enrobés dont la mise en œuvre est antérieure à 1997. L’analyse META consiste à observer l’échantillon au microscope électronique à rayons X. Compte tenu des risques sur la santé liés à la manipulation des rayons X (radioactivité), cette analyse doit être menée par un organisme accrédité Cofrac ou respectant les procédures édictées par la norme NF EN 45003.

Tests de détection des sulfates :

  • Mesure de seuil de la teneur en sulfates : Ce test est réalisé grâce au test colorimétrique Visicolor. Ce test ne permet pas de quantifier avec précision la teneur en sulfates, mais permet de positionner cette teneur par rapport à deux seuils de conformité. 

Sources:

©TP DEMAIN 2023
MAJ le 20/08/2023
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