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Réseaux humides

Historique de l’hydraulique urbaine : du tout tuyau à l’infiltration à la parcelle

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A RETENIR
  • La gestion des eaux pluviales a évolué au fil du temps suite à l’urbanisation grandissante et aux zones imperméabilisées de plus en plus vastes.
  • L’évacuation rapide par canalisations des eaux pluviales hors d’un périmètre a fait progressivement place à une gestion raisonnée préconisant aujourd’hui l’infiltration à la parcelle.

Les grandes étapes de l’évolution 

Au XIXème siècle, l’objectif des hygiénistes était d’évacuer rapidement les eaux souillées. La création des réseaux de tout à l’égout a répondu à ces attentes.

Au XXème siècle, les vagues importantes d’urbanisation ont engendré de vastes zones imperméabilisées nécessitant, dans la logique des hygiénistes, une évacuation rapide de volumes d’eau importants en cas de pluie vers les stations d’épuration. Ce mode de fonctionnement a provoqué différents problèmes : 

  • Des risques de débordement des réseaux unitaires appelés aussi « tout à l’égout » voire des stations d’épuration
  • Des impacts environnementaux lors de ces débordements (sur la biodiversité aquatique notamment)
  • Une perte considérable de l’alimentation naturelle en eau des sols impliquant des risques d’assèchement des aquifères ou l’érosion des sols.

Il a donc été indispensable de trouver des solutions alternatives au « tout à l’égoût ».

 

La recherche de solutions alternatives

Les réseaux séparatifs

Les réseaux séparatifs permettant une évacuation rapide des eaux pluviales, alors séparées des eaux usées, vers le milieu naturel et présents à Londres dès la fin du XIX ème siècle sont aujourd’hui relativement développés mais :

  • Restent, d’une part, insuffisants pour traiter de manière pérenne les difficultés rencontrées face à l’augmentation des zones imperméabilisées 
  • Sont, d’autre part, des investissements coûteux.

 

Les bassins de rétention

Les bassins de rétention ont pour objectifs de collecter et stocker les surplus d’eaux pluviales lors d’épisodes pluvieux et de renvoyer ensuite ces eaux progressivement dans le milieu naturel. Ces ouvrages : 

  • Nécessitent des espaces importants et des études hydrauliques approfondies
  • Sont coûteux en investissement mais efficaces pour gérer des grands ensembles totalement imperméabilisés.

 

La gestion des eaux pluviales à la source

Cette notion a été introduite dès 1992 par la loi sur l’Eau. Elle a été reprise dans les préconisations de gestion de l’assainissement urbain par le CERTU dès 1994. Précisée par la loi LEMA (Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques) en 2006, la gestion des eaux pluviales à la parcelle, c’est à dire l’infiltration sur la parcelle des eaux pluviales générés sur celle-ci, devient incontournable dès l’introduction des plans de zonage des eaux pluviales par la loi Grenelle II de 2010. Cette technique alternative : 

  • Peut être mise en place sous condition de sols favorables
  • Rend chaque propriétaire acteur dans la gestions des eaux pluviales
  • Permet une gestion raisonnée des eaux pluviales pour des zones où l’imperméabilisation est partielle

 

Conclusion

Ont contribué à l’article :
Yannis Hagel
recommandé par tpdemain
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