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Transition écologique

Interpeller un tiers (conducteur d’engins, etc.) pour optimiser le positionnement et le chargement

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Mettre en place l’éco-conduite nécessite de développer une forte collaboration entre les engins qui travaillent en co-activité, pour optimiser le positionnement des engins et le chargement des matériaux. Pour cela, il est nécessaire d’identifier les situations concernées et d’utiliser les signaux appropriés pour communiquer en toute sécurité.

Quelle relation entre le positionnement des engins et les émissions de CO2 ?

Le positionnement des engins qui travaillent en atelier de production est un des facteurs qui permettent de réduire la consommation de carburant, donc les émissions de CO2 sur le chantier.

Par principe, un positionnement efficace est un positionnement qui limite les mouvements, les manœuvres et les attentes des engins impliqués. Tous les mouvements étant limités aux mouvements strictement utiles, la consommation de carburant et les émissions de CO2 sont réduites en conséquence.

Prenons l’exemple d’un atelier d’excavation / chargement impliquant le travail conjoint d’une pelle hydraulique, et de 3 tombereaux.

L’atelier sera conçu et les engins dimensionnés pour limiter les attentes des camions en rotation.

Au moment du chargement, pelle et tombereau se positionneront selon les possibilités offertes par la géométrie du chantier, de façon à limiter les rotations de la tourelle, et les mouvements du bras de la pelle entre la prise de terre en place par le godet, et le vidage du godet dans la benne du tombereau.

Le tombereau se positionnera à vide en proximité de la pelle pour limiter le travail du bras de celle-ci, et pour n’avoir pas à effectuer de manœuvres particulières au moment du départ en charge.

Toutes les situations de chantier étant différentes, les différents conducteurs devront s’adapter et se placer de façon à minimiser les attentes et les mouvements :

  • de leur propre engin,
  • de tous les engins avec lesquels ils sont en interaction.

Comment interpeller un tiers de façon sécurisée ?

Malgré l’anticipation et la qualité des interactions des différents engins entre eux, les conducteurs peuvent avoir besoin de s’interpeller pour demander à ce qu’un placement soit rectifié, un engin déplacé, ou pour alerter sur un aléa qui peut impacter le fonctionnement de tout l’atelier.

On distingue trois moyens de communication :

  • Les signaux de la main. Couramment utilisés, ils permettent d’indiquer où se placer.
  • Des signaux sonores, tels que des coups de klaxon courts ou longs, permettent d’attirer l’attention, d’indiquer une fin de course, ou de signaler un danger.
  • Les radios permettent aux conducteurs de communiquer entre eux sans contact visuel et sur de longues distances, pour signaler des aléas, en particulier lors du transport de matériaux en dehors du chantier.

Lors de communications visuelles, par gestes, il est important de toujours garder un contact oculaire avec son interlocuteur, en particulier s’il est au sol en train de guider une manœuvre.

Comment évaluer l’impact des placements sur l’éco-conduite ?

Des placements et des interactions optimisées entre engins permettent de diminuer de façon significative les gestes et mouvements inutiles. Ces mouvements inutiles consomment un carburant en pure perte et génèrent des émissions de CO2 qui pourraient être évitées.

Il existe un moyen simple de suivre au quotidien l’impact des placements sur la consommation de carburant.

Cela nécessite de mettre en place une mesure collective de la performance de l’atelier. Cette mesure est simple à faire et s’effectue sur une journée de production.

Sur la journée de mesure, au moment de la prise de poste, chaque conducteur relève son niveau de carburant. Il fait de même à la fin de poste, et par différence, il calcule la consommation de la journée en litres.

Toutes les consommations des engins impliqués dans l’atelier sont additionnées.

D’autre part, on calcule le nombre d’unités produites dans la journée. Par exemple, le nombre de tonnes de matériaux évacués en plateforme de recyclage par l’ensemble de l’atelier.

Enfin, on divise le volume de carburant utilisé par l’équipe, par le nombre de tonnes évacuées. Ce qui donne la consommation de carburant à la tonne excavée et évacuée.

En engageant des actions d’optimisation de positionnement au niveau de l’atelier, semaines après semaines, on constatera une baisse de la consommation globale par unité de production.

©tp.demain 2023
Image (Florent Dal Pos EGLEFOR)
MAJ le 12/10/2023
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