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Voirie

La confection du joint de dilatation

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A RETENIR
  • Lors de la pose de pavés ou de dalles, la dernière étape est la mise en œuvre des joints qui vont parachever le chantier mais aussi stabiliser et pérenniser le pavage.
  • On crée également des joints de dilatation qui permettent d’absorber le travail du sol et des matériaux.

Qu’est-ce qu’un joint de dilatation ?

Le joint de dilatation est matérialisé par un espace entre deux structures, qu’il s’agit de surfaces bétonnées, pavées, dallées, etc.

À quoi sert le joint de dilatation ?

Le joint de dilatation permet d’absorber l’expansion des matériaux sous l’effet de la chaleur et du froid.
En effet, toute structure bouge en fonction :

  • de l’utilisation qui en est faite
  • des variations du sol
  • des alternances de sécheresse, d’humidité, de gel, etc.

Le DTU (document technique unifié) qui détermine les normes de construction interdit la pose à joint nul.
Tout en assurant la cohésion de l’ensemble des pavés, le joint leur permet de s’ajuster les uns aux autres. En outre, situé entre les pavés, le joint se voit et joue également un rôle esthétique.

 

Avec quoi réaliser le joint de dilatation ?

Il existe différents matériaux utilisables pour réaliser des joints.

  • Le joint en sable classique, idéalement d’une granulométrie maxi 0/2 afin de faciliter la pénétration dans les joints.

 

  • Le joint en sable polymère, qui est un mélange de sable et de résine polymère, dispose de tous les avantages du sable classique et du mortier, sans en comporter les inconvénients. Il permet ainsi de réaliser des joints fins, durs et flexibles qui se solidifient en 24 heures à condition d’être humidifiés correctement. Le sable polymère empêche la pousse de mauvaises herbes dans les interstices du pavage et dispense de géotextile.
  • Le joint en sable stabilisé qui est un mélange de sable sec et de liant dosé à 250 kg/m3. Il permet d’éviter l’entraînement du sable des joints en cas de forte pente, ou en présence d’eau.
  • Le joint au mortier est un mélange de sable et de liant dosé entre 350 et 600 kg/m3 en fonction de la finition souhaitée, à savoir balayée ou lissée. Simple à mettre en œuvre, il manque de souplesse et, au fil du temps, peut se dégrader.
  • Le joint en résine époxy qui se compose d’une résine, d’un durcisseur et de charge minérale et qu’il faut intimement malaxer avant de remplir les joints. S’il est le plus résistant, il est difficile à mettre en œuvre.

 

Dans le cas de dalles de béton de surface, pour éviter l’apparition de fissures anarchiques, il est nécessaire de prévoir la création de joints de dilatation pour fractionner la dalle par zones de 15 m2 maximum.

 

Le joint peut être réalisé avant de couler la dalle, par la mise en place de profil en PVC ou en aluminium, bloqué par des plots de béton.

 

Le joint peut être confectionné après avoir coulé la dalle, en réalisant une découpe de celle-ci à la scie circulaire.

 

©TP Demain 2020 (Photographie 1 : MichaelGaida/Pixabay ; photographie 2 : PB-Photography/Adobe Stock ;
photographie 3 : PxHere ; photographie 5 : Philippe Pichard/EGLEFOR ;
photographie 6 : andrey gonchar/Adobe Stock)
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