La lutte contre les inondations

Environnement
A retenir
A retenir
  • Le risque d’inondation est le principal risque auquel est exposée la France, menaçant des vies, des emplois et des habitations.
  • Les entreprises de travaux publics luttent contre ce phénomène à l’aide de nombreux ouvrages.
Sommaire
Sommaire
  • Quels sont les risques d’inondation ?
  • Quelles sont les actions à entreprendre pour surveiller ?
  • Quel rôle pour les travaux publics ?

Quels sont les risques d’inondation ?

En France, 17 millions d’habitants et 9 millions d’emplois sont exposés aux risques d’inondation. Tous les ans, environ 520 millions d’euros de dégâts sont causés par ce phénomène naturel.

Le risque se caractérise par un aléa (une incertitude sur la taille du lit d’un cours d’eau par exemple) et un enjeu (une activité ou des personnes par exemple). Lorsqu’un enjeu est situé sur un aléa, on dit qu’il y a une situation de risque. Ce risque peut varier suivant la taille de l’aléa (une grande crue est plus dangereuse qu’une petite) et de l’enjeu (plus il est important, plus le risque est important). Les zones à risque sont connues et dans chaque commune, il y a des règles pour éviter ou réguler la construction dans les zones où un aléa peut se présenter.

Le plus souvent, une inondation apparaît avec un aléa météorologique important comme une tempête, ou de très fortes pluies. Suivant la nature de l’aléa, les risques ne sont pas toujours présents en même temps. Voici les types d’inondation les plus fréquents :

  • les débordements de cours d’eau : dans une vallée, après de fortes pluies en amont, la plaine se retrouve inondée. Ce sont des inondations qui arrivent surtout au printemps, en automne ou en hiver ;
  • les remontées de nappes : lorsque la nappe souterraine est pleine, mais que des précipitations se poursuivent, la nappe déborde « par le dessous ». Ces inondations ont lieu surtout en fin d’hiver ou début de printemps, lorsque les nappes souterraines sont pleines ;
  • les inondations par ruissellement : lorsque le sol est peu perméable, et que l’eau s’infiltre mal dans le sol, l’eau peut ruisseler et dévaler ainsi jusqu’aux cours d’eau. Ces inondations sont aggravées par l’imperméabilisation des sols (en aval de parkings ou d’aires urbaines par exemple). Ces évènements apparaissent en cas d’orages ou de fortes pluies ;
  • les submersions marines : cette inondation affecte surtout le littoral lorsque de grandes vagues provoquent l’entrée d’eau de mer dans les terres. Cela a généralement lieu lorsque des tempêtes se combinent à de grandes marées.

Les différents types d’inondations ne sont pas indépendants. Plusieurs crues torrentielles en amont d’un même bassin versant peuvent provoquer une crue en aval quelques heures ou quelques jours plus tard.

Amont – Aval
Pour un cours d’eau, l’amont est la direction vers la source, et l’aval la direction vers l’embouchure. L’eau s’écoule toujours du haut (l’amont) vers le bas (l’aval).
Bassin versant
Le bassin versant est la zone géographique de collecte des eaux d’un cours d’eau. Cela représente l’ensemble du territoire dont les eaux se déversent dans un cours d’eau donné.

 

Quelles sont les actions à entreprendre pour surveiller ?

Les intercommunalités sont chargées de prévenir les inondations et de surveiller les risques naturels. Elles sont donc chargées de :

  • l’aménagement des bassins versants : ces aménagements ont pour but de régulariser et préserver la quantité et la qualité de l’eau, de conserver les sols, ainsi que de restaurer ou respecter la morphologie des cours d’eau, en protégeant par exemple les populations ou les biens se trouvant dans le lit majeur du cours d’eau ;
  • la surveillance, l’entretien et la réhabilitation des digues : les digues constituent un moyen courant de protection des populations et des biens, il convient de les entretenir, de les réhabiliter si nécessaire et de les rehausser si le risque grandit (ce qui prévisible à cause du changement climatique). Dans ce cas, des aménagements hydrauliques pourraient permettre de soulager certains équipements et de protéger les populations ;
  • la création et la gestion des aménagements hydrauliques : en prévention des débordements de digue, on peut par exemple construire en amont des barrages écrêteurs pour réguler les crues ou des bassins tampon pour soulager les zones habitées…

C’est le secteur des TP qui est chargé de réaliser la quasi-totalité de ces aménagements.

Quel rôle pour les travaux publics ?

Le secteur des travaux publics agit pour renforcer la résilience des territoires en construisant des ouvrages de protection afin de limiter les dégâts causés par les inondations et protéger la population.

Les ouvrages peuvent se séparer en trois familles :

  • les aménagements hydrauliques : ces constructions réalisées au contact de l’eau comportent par exemple les bassins de stockage ou les barrages écrêteurs de crues. Leur fonction est de stocker provisoirement les écoulements du bassin versant en régulant la crue ;
  • les systèmes d’endiguement : les systèmes de digues permettent de protéger les espaces habités et sont souvent équipés de vannes ou de pompes pour capter les débords en cas de crues dépassant les capacités des digues ;
  • les autres ouvrages : plusieurs autres ouvrages existent et peuvent être mis en œuvre, des protections de berge face aux crues littorales, des zones de stockage des eaux…

Dans ce domaine, le secteur des travaux publics sait mettre en œuvre son savoir-faire et sa longue expertise pour aménager et protéger les territoires.

 

©TP Demain 2022

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