La mise en œuvre des revêtements béton

Voirie
A retenir
A retenir
  • La mise en œuvre du béton, ou bétonnage, est un procédé majeur qui se doit d’être parfaitement exécuté. En effet, la réussite d’un aménagement et sa longévité en dépendent.
  • Il est important de prendre en compte tous les paramètres, techniques et climatiques, qui ont des répercussions sur la mise en œuvre du béton.
Sommaire
Sommaire
  • Comment prendre en compte les conditions climatiques ?
  • Qu’est-ce que la vibration du béton ?
  • Quels sont les procédés de mise en œuvre du béton ?

Comment prendre en compte les conditions climatiques ?

L’entreprise se doit de vérifier régulièrement les conditions météorologiques et de prendre des mesures en fonction de celles-ci :

 

La vitesse d’évaporation de l’eau du béton dépend des conditions atmosphériques.

Qu’est-ce que la vibration du béton ?

La vibration du béton est une étape obligatoire lors du bétonnage qui octroie au béton :

  • une forte compacité de grandes caractéristiques mécaniques
  • une importante longévité

Il existe deux types de vibration :

  • la vibration externe : elle se fait en surface du béton à l’aide d’une règle vibrante ou d’un vibrofinisseur
  • la vibration interne (pervibration) : le béton est vibré à l’aide d’aiguilles vibrantes ancrées dans celui-ci

Quels sont les procédés de mise en œuvre du béton ?

Les procédés de mise en œuvre du béton sont :

  • la mise en œuvre à l’aiguille et à la règle vibrante
  • la mise en œuvre au rouleau Striker
  • la mise en œuvre au vibrofinisseur
  • la mise en œuvre à la machine à coffrage glissant
  • le bétonnage bicouche

On choisit le procédé en fonction de différents paramètres : type de chantier, géométrie de l’ouvrage, emprise disponible de chaque côté du revêtement, etc.

  • La mise en œuvre à l’aiguille et à la règle vibrante

Il s’agit du procédé le plus simple à mettre en place. L’approvisionnement en béton se fait grâce à des camions-toupies.
On commence par étaler manuellement le béton.

 

Il est ensuite vibré à l’aiguille, surtout le long des coffrages, avant d’utiliser la règle vibrante. Ce procédé permet de réaliser 50 à 100 mètres linéaires de chaussée par jour.

 

Afin de faire des économies, les joints sont soit moulés dans le béton frais, soit sciés dans le béton durci.
Après le moulage des joints, on procède à la protection du béton (cure) et au traitement de sa surface (pour lui donner de bonnes qualités antidérapantes).

  • La mise en œuvre au rouleau Striker

Il s’agit d’un tube en acier mis en rotation à l’aide d’un moteur thermique et hydraulique. Il s’appuie sur des coffrages et deux ouvriers sont nécessaires pour le tirer.

 

Le poids élevé du rouleau et sa rotation en sens inverse au déplacement permet au béton : d’avoir une compacité suffisante et donc de grandes résistances mécaniques ; d’être réparti de manière homogène sur toute l’épaisseur de la dalle

  • La mise en œuvre au vibrofinisseur

Le vibrofinisseur comprend trois poutres et se déplace sur des rails. Ces dernières servent également de coffrage. L’écartement du vibrofinisseur étant réglable, on peut mettre en place du béton sur une largeur de 1 à 5 mètres.

 

L’approvisionnement du béton se fait par camions-toupies de manière frontale ou latérale.
Le déversement et la répartition du béton doivent se faire de manière à obtenir une couche uniforme devant le vibrofinisseur.

Le béton est réglé, vibré et lissé successivement par les trois poutres. On peut ainsi réaliser 200 à 250 mètres linéaires de chaussée par jour.

Pour la réalisation des joints et du traitement de surface, on procède de la même manière que pour la mise en œuvre à l’aiguille vibrante.

  • La mise en œuvre à la machine à coffrage glissant

Cette méthode possède beaucoup de points positifs :

  • l’économie de main-d’œuvre
  • le volume de travaux étant suffisant pour assurer l’emploi de la machine dans sa globalité, des économies d’échelle permettent l’obtention de coûts très avantageux
  • l’excellente qualité de réalisation d’ouvrages
  • l’exécution rapide des chantiers, la gêne pour les usagers des voies en travaux est ainsi réduite

Le béton est placé dans un moule de la forme désirée. Des aiguilles vibrantes placées à l’intérieur du moule vont lui faire subir une vibration très puissante. Cela permet de le serrer et de garantir la tenue de l’ouvrage dès sa sortie du coffrage.
Le moule est transporté et guidé par un groupement de châssis automoteur, lui-même guidé en nivellement et en direction par fil.

 

  • Le bétonnage bicouche

Lorsque l’on souhaite faire des économies, cette méthode est un choix qui s’impose.
On doit réaliser un collage puissant entre les deux couches. Celui-ci est rendu possible par une adhérence frais sur frais.

 

L’épaisseur minimale de la couche supérieure doit être égale au triple de la dimension maximale (Dmax) du granulat du béton utilisé.
©TP Demain 2020 (Photographie 2 : EmanueleRaveccaPhotographer/Envato Elements ; photographie 3 : Miroslava Mahlebashieva/Dreamstime.com ;
illustration 4 : Tanguy Delcroix/EGLEFOR ; photographie 5 : Washington State Dept of Transportation/Flickr ;
photographie 6 : Maksim Safaniuk/Dreamstime.com ; photographie 7 : Claire Pinto Real/EGLEFOR)

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