La pose de pavés autobloquants

Voirie
A retenir
A retenir
  • Les pavés autobloquants se posent comme un puzzle : ils s’imbriquent les uns contre les autres. Leurs formes facilitent leur emboîtement parfait.
  • L’emboîtement par épaulement des pavés assure des zones de contacts horizontales et verticales qui garantissent la stabilité de l’ouvrage.
Sommaire
Sommaire
  • Sur quoi poser les pavés autobloquants ?
  • Quelle épaisseur de lit de pose utiliser ?
  • Quel type de calepinage adopter ?
  • Comment bien poser des pavés autobloquants ?

Sur quoi poser les pavés autobloquants ?

Comme tous les autres pavés, les autobloquants peuvent se poser sur un lit de sable, de sable stabilisé ou sur mortier sec et béton frais. Lorsque les pavés sont sur un terrain stable, soumis à un faible trafic et ont peu de chance de s’enfoncer (c’est le cas des allées piétonnes par exemple), ils peuvent se poser sur lit de sable.
La pose sur mortier sec et béton frais étant à réserver pour les trafics importants.

 

Quelle épaisseur de lit de pose utiliser ?

L’épaisseur du lit de pose dépend du mode de pose, à savoir :

  • sur sable et sable stabilisé par incorporation de ciment dosé à 150 kg/m3 :
    • épaisseur de 4 cm (plus ou moins 1,5 cm) pour un pavé inférieur ou égal à 8 cm
    • épaisseur de 5 cm (plus ou moins 1,5 cm) pour un pavé supérieur à 8 cm
  • sur mortier sec, plastique, et béton frais, dosé à 300 kg/m3 environ :
    • épaisseur de 3 à 6 cm
    • les mortiers, ou bétons, ayant commencé à faire leurs prises ne doivent pas être employés

En cas de pose sur une dalle béton ou une étanchéité, il est préférable d’intercaler un lit de sable de 2 à 3 cm. Ce type de pose est déconseillé pour des surfaces supérieure à 60 m2.

Quel type de calepinage adopter ?

Petits, moyens, grands, les pavés autobloquants sont disponibles dans de nombreuses tailles, formats, épaisseur, et coloris. Ils sont proposés en différentes formes : en I, en H, en S et en Z, mais également carrés et rectangulaires.
Leurs multiples coloris permettent de créer des motifs à l’infini.

 

Si le calepinage doit répondre au cahier des charges de l’architecte, ou du maître d’ouvrage, le pavé autobloquant permet néanmoins une grande liberté de calepinage :

  • la pose à joints droits est la plus classique. Les pavés forment alors un quadrillage parfaitement aligné.

 

  • la pose à joints décalés consiste à décaler chaque rang d’une moitié ou d’un tiers par rapport au rang précédent.

 

  • l’opus romain est réalisé à partir de plusieurs pavés carrés et rectangulaires de tailles différentes qui forment un motif spécifique. Ce motif est ensuite répété jusqu’à couvrir la surface.

 

  • l’opus spicatum, ou pose en chevrons, est disposé en épis ou chevrons.

 

Comment bien poser des pavés autobloquants ?

Avant d’entamer la pose, il est déterminant de panacher les nuances d’une palette à l’autre et de répartir la distribution sur la zone de pavage afin d’optimiser la tâche des poseurs.
Avant de procéder à la pose, on délimite la zone à paver à l’aide d’une butée en rive, constituée d’une chaînette de pavés ou d’une bordure. Cette préparation permettra de garantir la tenue de l’ouvrage et de faciliter la mise en œuvre des bonnes pentes d’écoulement des eaux.

 

La pose s’effectue à l’avancement, le poseur étant sur les pavés en place, au contraire de la pose de pavés naturels, tout en veillant à ne pas détruire la planéité du lit de pose et le plus en arrière possible de la dernière rangée posée afin de ne pas la déstabiliser.
Le pavé autobloquant se pose sans joint, bord à bord.
On vérifiera le parallélisme des rangées au moins tous les 4 à 5 m.

 

©TP Demain 2020 (Photographie 1 : Kurt Bouda/Pixabay ; photographie 2 : Maciejbledowski/Envato Elements ; photographie 3 : ivankmit/Envato Elements)

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