La pose de réseaux sans tranchée

Réseaux secs
A retenir
A retenir
  • La pose de réseaux sans tranchée permet de faire passer un réseau enterré sans ouvrir la voirie. Cette technique réduit l’impact sur la circulation des véhicules et la gêne pour les riverains.
  • Du microtunnelage au forage dirigé, il existe environ 40 techniques pour poser, ausculter ou réhabiliter des réseaux sans tranchée.
Sommaire
Sommaire
  • Qu’est-ce qu’un réseau sans tranchée ?
  • Quels sont les avantages de poser des réseaux sans tranchée ?
  • Quelles sont les principales techniques de réseaux sans tranchée ?

Qu’est-ce qu’un réseau sans tranchée ?

On appelle réseaux « sans tranchée » des réseaux installés dans le sol au moyen de techniques de micro-forage horizontal qui ne nécessitent pas l’ouverture de tranchée en surface.
Ces techniques sont utilisées pour la pose, la réhabilitation, l’auscultation et le diagnostic de réseaux enterrés de toute nature.

Quels sont les avantages de poser des réseaux sans tranchée ?

Les travaux sans tranchée offrent de multiples avantages :

  • la réduction de la durée du chantier, car le temps imparti aux travaux de réalisation de la tranchée disparaît. Seul reste le temps nécessaire à la mise en place de la canalisation
  • la réduction des coûts directs d’exécution de chantier
  • la diminution des nuisances pour les riverains, en particulier le bruit et les poussières
  • la diminution de la gêne pour les automobilistes. Les chaussées ne sont plus coupées et la circulation n’est pas modifiée

Cependant la pose de réseaux en tranchée, et en particulier en milieu urbain, nécessite une parfaite connaissance :

  • de l’encombrement du sous-sol
  • de la géolocalisation des réseaux existants

Quelles sont les principales techniques de réseaux sans tranchée ?

Il existe environ 40 techniques non intrusives, qui permettent de poser ou de réhabiliter des réseaux enterrés sans nécessiter l’ouverture d’une tranchée :

  • l’utilisation de fusées pneumatiques, qui créent des mini-tunnels horizontaux d’un diamètre allant de 45 à 300 mm en compressant latéralement la terre et en concassant les obstacles. Il est possible d’introduire des tubes PVC ou PEHD à l’arrière de la fusée.

 

  • le fonçage de tube ouvert, un train de 20 à 50 ml de tubes creux soudés à l’avancement est enfoncé horizontalement dans le sol à l’aide d’un marteau pneumatique. La canalisation posée est ensuite vidée par pression.

 

  • le forage à la tarière, un tube creux en acier de 5 à 80 m est poussé dans le sol, à l’intérieur duquel une tarière assure l’excavation des matériaux, qu’une vis sans fin expulse vers l’entrée du tube.

 

  • l’utilisation de microtunnelier qui, piloté depuis la surface, opère depuis un puits vertical. Il permet de réaliser des tronçons de quelques dizaines de mètres (pour des diamètres de 500 à 1 000 mm) à plusieurs centaines de mètres (pour des diamètres de 1 200 à 2 500 mm). Une tête orientable permet le creusement, le concassage et l’évacuation des matériaux. C’est une technique particulièrement adaptée aux réseaux gravitaires.

 

  • le forage horizontal dirigé, qui s’exécute en 3 étapes.
    Étape 1 : réaliser un trou pilote (avant trou), à l’intérieur duquel des tiges de forage creuses sont successivement poussées par pression hydraulique et rotation. À leurs extrémités, une tête de forage réalise le trou dans le sol. Le fluide de forage (bentonite mélangée à de l’eau) est injecté au travers des tiges creuses et sort sous pression par des buses situées dans la tête de forage pour ameublir le sol.
    Étape 2 : dès que la tête de forage atteint la fouille d’arrivée, elle est remplacée par un aléseur.
    Étape 3 : les tiges de forage sont alors ramenées en arrière vers la foreuse par traction et rotation. L’aléseur élargit alors le trou pilote par rognage, et met en place le tuyau PEH. L’utilisation d’un fluide de forage stabilise le trou, réduit les frottements sur les tiges et sur le nouveau fourreau PEHD, et évacue les particules de terre rognées au travers du trou jusqu’à la fouille.

 

  • le tubage en tuyau continu, qui consiste à introduire dans l’ancienne conduite, une conduite neuve d’un diamètre inférieur à celui de la canalisation à réhabiliter.
  • le tubage avec éclatement, qui permet de remplacer une conduite usagée par une nouvelle de diamètre supérieur, en réalisant un éclatement et un refoulement latéral de l’ancienne. Cette technique est appropriée pour des diamètres de 50 à 90 mm.
  • le chemisage, qui consiste à introduire à l’intérieur de la canalisation une gaine souple imprégnée d’une résine thermodurcissable formant un tuyau de courte longueur après polymérisation de la résine.
  • le remplissage des vides, un coulis est utilisé pour combler les fissures et les vides du collecteur à réparer.
  • l’extraction par traction, on introduit un câble dans la conduite à retirer jusqu’à une « tête de tirage » sur laquelle est arrimée la conduite à installer. L’extraction de l’ancienne conduite et la pose de la nouvelle sont ainsi réalisées simultanément.
©TP Demain 2020 (Illustrations : Claire Pinto Real/EGLEFOR)

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