De nombreux matériaux issus de filières industrielles diverses peuvent être utilisés en substitution de matériaux naturels dans la construction d’ouvrages routiers. Cette utilisation est conditionnée à des critères d’acceptabilité environnementale et à des critères de mise en œuvre.
Qu’est ce qu’un matériau alternatif ?
Il existe de nombreux matériaux, issus de filières diverses liées ou non à la construction qui, compte tenu de leurs caractéristiques géotechniques et environnementales, peuvent se substituer, après élaboration, aux matériaux naturels issus de carrières et traditionnellement utilisés dans les travaux routiers. On les désigne sous le terme de matériaux alternatifs.
Ces matériaux peuvent être utilisés seuls ou en mélange avec d’autres matériaux, alternatifs ou non, pour constituer un matériau routier.
L’usage des matériaux alternatifs est encadré par un guide méthodologique « Acceptabilité des matériaux alternatifs en technique routière – Evaluation environnementale » (CEREMA, 2012).
On peut caractériser les matériaux alternatifs de la façon suivante :
- Ils proviennent de déchets inertes ou non dangereux ;
- Ils sont mis en œuvre de la même façon que les matériaux traditionnels ;
- Ils ont un impact maîtrisé sur l’environnement, en particulier pour la ressource en eau ;
- Ils sont utilisés pour des scénarios à usages prédéterminés.
Les matériaux issus de la déconstruction de chantiers font partie des matériaux alternatifs, mais ils ne sont pas les seuls. L’ensemble de ces matériaux doit respecter des critères environnementaux et géotechniques suffisants pour être utilisés dans la construction d’ouvrages.
Le guide méthodologique “Acceptabilité des matériaux alternatifs en technique routière” fournit une démarche pour évaluer l’acceptabilité environnementale desdits matériaux dans le cadre de travaux routiers.
Quels sont les différents matériaux alternatifs ?
5 grandes familles de matériaux alternatifs ont aujourd’hui fait l’objet de l’évaluation conformément aux indications du guide méthodologique :.
- Les mâchefers d’incinération de déchets non-dangereux (MIDND)
- Les laitiers sidérurgiques
- Les matériaux de déconstruction issus du BTP
- Les sables de fonderie
- Les cendres de centrale thermique au charbon pulvérisé
Un guide d’application a ainsi pu être publié pour chacune de ces familles.
L’emploi de ces matériaux alternatifs en technique routière nécessite :
- d’en vérifier l’acceptabilité environnementale au regard de l’usage routier envisagé et de l’environnement immédiat de l’ouvrage concerné :
- de respecter les conditions de mise en œuvre telles que définies dans les guides précédents et reprises au chapitre 3 l de la fiche n°1 d’aide à l’emploi des matériaux alternatifs : « Les CCTP des marchés de travaux : Proposition d’articles à insérer » (CEREMA 2023).
- Des guides régionaux, déclinés de ces guides nationaux, proposent également des méthodes de valorisation spécifique à un gisement local (ex : craie, schistes…)
L’ensemble de ces références sont disponibles en téléchargement dans la médiathèque du site www.materrio.construction.
©tp.demain 2023 MAJ le 27/08/2023