- Le changement climatique concerne tout le monde.
- Des technologies et des procédés de travail sont mis en place au sein des travaux publics pour lutter contre le changement climatique.
Sommes-nous tous concernés ?
Les changements du climat nous concernent tous de plusieurs manières.
- Nous vivons plus nombreux
Grâce aux progrès de la médecine et de l’alimentation, la population humaine mondiale ne cesse d’augmenter. En un siècle, elle a été multipliée par quatre, et est passée de 2 milliards en 1930 à près de 8 milliards de nos jours. Cette population doit se nourrir, s’habiller, se loger et souhaite avoir des loisirs… toutes ces activités consomment de l’énergie, et en particulier du pétrole, de l’espace et des matières premières. Ces activités participent ainsi activement à l’émission de gaz à effet de serre (GES). Ces gaz, dont le dioxyde de carbone (CO2), sont directement responsables du réchauffement climatique et du dérèglement du climat.
- Nous consommons de plus en plus
Notre société et notre économie sont fondées sur la consommation de biens et de produits en grande partie industrialisés. La fabrication de ces produits nécessite d’utiliser une grande quantité d’énergie pour extraire les matières premières, les transformer et transporter les objets fabriqués. Souvent ces produits sont jetables ou ont une durée de vie limitée. Il faut donc les réparer ou les recycler, ce qui consomme encore de l’énergie. Ces produits sont très variés et emplissent nos vies, nos maisons, nos armoires. Leur fabrication entraîne majoritairement l’utilisation de pétrole, ce qui rejette une grande part du CO2 atmosphérique responsable du dérèglement climatique. Les choix de consommation ont donc un impact direct sur le climat.
- Nous serons tous touchés
Le dérèglement du climat et le dioxyde de carbone ne connaissent pas les frontières. Tous les pays du monde sont concernés par les conséquences du dérèglement climatique. Selon la localisation des différents pays, les effets du réchauffement seront différents, mais aucun d’eux ne sera épargné. En Europe, l’augmentation des événements climatiques extrêmes va accentuer les inégalités. Les populations fragiles seront les plus touchées par les épisodes de canicule (aînés, enfants en bas âge, malades). Les phénomènes, tels que les tempêtes, les sécheresses, les inondations, vont réduire les rendements agricoles et l’habitabilité de certains endroits. Privés de conditions de vie suffisantes, certaines populations seront contraintes de fuir leur pays devenu inhabitable. Elles viendront grossir les rangs des réfugiés climatiques et ces populations déplacées provoqueront des instabilités politiques et des problèmes de gouvernance.
- Apprendre à vivre dans un monde qui change rapidement
En 2000, l’augmentation moyenne de la température mondiale était de +0,74°C par rapport à l’ère pré-industrielle. En 2022, elle est de +1,4°C et les prévisions envisagent qu’elle puisse atteindre 3°C et plus. Ces quelques degrés vont bouleverser le monde tel que nous le connaissons.
Ce changement est réel et déjà présent. Il ne se réglera pas de lui-même, car le CO2, émis dans l’atmosphère, va continuer d’agir pendant des milliers d’années. Il semble donc difficile d’imaginer un jour pouvoir revenir en arrière, par contre il est possible de mettre en place des solutions pour cesser de produire du CO2, et de s’adapter aux effets du réchauffement climatique pour conserver autant que possible les écosystèmes.
- Gaz à effet de serre (GES)
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Causes directes du réchauffement de l’atmosphère.
Les principaux GES sont : le dioxyde de carbone, le méthane, la vapeur d’eau. -
Quelles approches pour lutter contre le changement climatique ?
Malgré la taille de l’enjeu, il y a des choses à faire. La stratégie se découpe en deux approches complémentaires :
- Atténuation
En intervenant sur la production humaine de GES, on espère pouvoir influencer le changement climatique. Réduire nos dépenses énergétiques et choisir des modes de fonctionnement moins polluants doivent permettre de limiter les émissions de gaz à effet de serre et donc de réduire les changements.
Par exemple, développer les transports en commun et encourager l’usage de mobilités douces ou le télétravail permettent de réduire les dépenses énergétiques et donc l’empreinte carbone de l’activité humaine.
- Adaptation
En adaptant nos infrastructures et nos modes de vie, nous pourrons améliorer la qualité de vie des citoyens qui vont devoir vivre avec les conséquences inéluctables du changement climatique. Pour cela, il faudra diagnostiquer les vulnérabilités, évaluer les impacts potentiels et les capacités d’adaptation de chaque système, de chaque secteur. Cela est la mission des professionnels de chaque secteur socio-économique.
Chaque secteur étudie les impacts de changement climatique pour anticiper son évolution et les mesures à prendre. Le secteur de la santé par exemple a anticipé l’apparition de morbidités et de mortalités à cause des pics de chaleur, mais aussi l’augmentation des maladies infectieuses, de la malnutrition et du stress chez les personnes. Le secteur des travaux publics s’est également engagé et a préparé des actions à mettre en œuvre.
Quels enjeux pour le métier ?
Le secteur des travaux publics a étudié les opportunités et enjeux de transformation pour agir. Cela s’articule autour d’une stratégie 3R+M.
- Réduction :
Afin de réduire les émissions de GES, la priorité est d’agir sur les mobilités et sur les systèmes énergétiques. Ainsi, développer les transports à bas carbone implique de prévoir l’intermodalité, les transports en commun et l’installation de bornes de recharge électrique pour les véhicules individuels. De la même manière, le développement des énergies renouvelables doit s‘accompagner d’un entretien ou d’un développement du parc nucléaire.
Exemples d’actions : création de pôles d’échanges multimodaux (ferré-routier), développement de la méthanisation et du biogaz, construction de pistes cyclables ou de voies fluviales, revitalisation de centre-bourgs…
- Résilience :
Rendre les territoires résilients au changement climatique, c’est-à-dire préparer la protection des biens et des personnes, en particulier face aux inondations et aux menaces sur les réseaux.
Exemples d’actions : protection des réseaux d’eau potable, adaptation des stations de retraitement des eaux, renforcement des ouvrages d’art, mise en place des ouvrages de protection (digues, enrochements, bassins de rétention…)
- Restauration :
Restaurer les écosystèmes et préserver la biodiversité tout en améliorant le cadre de vie.
Exemples d’actions : aménagements de berges, renaturation de cours d’eau, nature en ville (espaces verts, îlots de fraîcheur), réhabilitation de friches urbaines…
- Maintenance :
La maintenance des ouvrages est particulièrement importante. Des réseaux efficients et bien entretenus permettent de réduire les dépenses énergétiques à l’usage, mais aussi à la fabrication. Le but est d’entretenir plutôt que de reconstruire.
Cette stratégie correspond aux enjeux que les professionnels du secteur ont anticipés et qu’ils préparent.
Quelques sites à consulter sur :
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