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Matériaux

Le foisonnement en remblais

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A RETENIR
  • Le phénomène de foisonnement en remblais, lors d’un comblement de tranchée par exemple, traduit la diminution du volume des matériaux (re)mis en place du fait de leur compactage.
  • Le foisonnement est un phénomène associé à la notion de volume et non pas de masse.

Qu’est-ce que le foisonnement ?

En terrassement, le foisonnement est la capacité d’un sol, ou de gravats, à augmenter de volume lorsqu’on l’excave ou qu’on le déplace à l’aide d’un engin, et à reprendre son volume initial lors de sa mise en place par compactage, en tranchée par exemple.

 

Par exemple, la terre d’un champ a été compactée par le temps. Elle est « en place ».
Le 0/31,5 d’une plateforme, une fois compacté est également dit « en place ».

On parle de matériaux foisonnés une fois que celui a été extrait de sa « place » naturelle, et que le brassage lié à l’extraction à l’aide d’une pelle mécanique y a introduit de l’air.

À quantité égale de matériau, donc à poids égal, le matériau « foisonné » occupe un plus grand volume que le matériau « en place ».

L’augmentation de volume de foisonnement dépend de la nature du matériau excavé ou déplacé.

 

Quels sont les différents coefficients de foisonnement ?

Le coefficient de foisonnement est un coefficient multiplicateur que l’on applique sur le volume de matériau en place, et qui permet d’estimer quel sera le volume du même matériau foisonné. Ce coefficient peut également être utilisé pour estimer le volume en place lors du compactage de remblais, à partir du matériau foisonné.

 

Le coefficient est variable en fonction de la nature des matériaux ou du sol. Il est déterminé en laboratoire et inscrit dans des tables directement utilisables sur les chantiers.

Par exemple :

  • terre végétale 1,42
  • pierre concassées, grès 1,47
  • ciment 3
  • argile, sable argileux 1,25
  • gravier 1,12
  • tourbe 1,18
  • sable 1,12
  • terre sèche 1,25
  • granit fragmenté 1,64
  • enrobés 1,09
  • moellons 1,6

Les coefficients de foisonnement peuvent également varier si le matériau est sec ou mouillé.
Par exemple, si la terre végétale a un coefficient de foisonnement de 1,42, cela signifie qu’il faudra diviser un volume foisonné par 1,42 pour connaître le volume en place correspondant après compactage.
Ce calcul est important, car il permet en cas de remblais d’estimer les volumes foisonnés à commander et transporter pour obtenir en place les volumes souhaités.

 

Il est courant d’oublier l’influence du foisonnement dans le terrassement des volumes de terres. Cette erreur peut désorganiser le chantier en poussant à sous-estimer le nombre de camions nécessaires à l’évacuation des terres.

Vous pouvez également découvrir la notion de contre-foisonnement dans la brique intitulée Le foisonnement.

TP Demain 2020 (Photographie : Julia Sharikov/Twenty20 ; illustrations : Claire Pinto Real/EGLEFOR)
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