Le jointoiement des pavés et dalles

Voirie
A retenir
A retenir
  • Le jointoiement est la dernière étape lors de la pose de pavés ou de dalles. C’est une étape primordiale autant esthétique que technique.
  • Les variations du sol, les alternances de sécheresse, d’humidité, de gel, etc. font « travailler » les ouvrages. La qualité des joints en assure la stabilité.
Sommaire
Sommaire
  • À quoi sert le jointoiement ?
  • Avec quoi réaliser les joints de pavés ou de dalles ?
  • Comment réaliser les joints ?

À quoi sert le jointoiement ?

Les joints, en comblant les espaces libres laissés entre les pavés et les dalles, en assurent la cohésion en leur permettant de s’ajuster les uns aux autres. Ils permettent également la dilatation et les mouvements des matériaux dues aux sollicitations du trafic et aux amplitudes de températures.

 

Avec quoi réaliser les joints de pavés ou de dalles ?

Pour réaliser les joints, on peut faire appel à différentes techniques et matériaux :

  • joints classiques en sable de granulométrie 0/2 ou 0/4, conformément à la norme NF EN 13242. Ces joints sont faciles à mettre en œuvre par balayage de surface, mais ils s’érodent avec le temps et doivent être régulièrement renouvelés.
  • joints en sable polymère. Le sable utilisé, traité avec un liant, se pose à sec et va durcir sous l’action de l’eau (arrosage) tout en gardant une certaine souplesse.
  • joints en sable stabilisé. Mélange de sable sec et de liant dosé au minimum à 250 kg/m3. Cette technique est à privilégier en cas de forte pente, là où le risque d’entraînement du sable sous l’action des eaux de ruissellement est important. Le sable stabilisé est à mettre en œuvre avec précautions, car le liant qu’il contient risque de tacher les matériaux.
  • joints en résine époxy. Réservée aux petites surfaces, cette technique utilise une résine, un durcisseur et une base minérale à malaxer, avant de procéder au remplissage des joints. Sa mise en œuvre demande beaucoup de précautions.
  • joints en coulis de ciment. Ils sont réalisés à partir d’un mélange de sable fin (0,08 à 1 mm) et un liant dosé entre 800 et 1 100 kg/m3.
  • joints en mortier de jointoiement. Composé d’un mélange de sable fin et de liant dosé à 350-400 kg/m3 pour une finition balayée ; et de 500-600 kg/m3 pour une finition lissée. Ce type de joint est utilisé pour réaliser des joints sur des pavés et dalles non posés bord à bord.

Comment réaliser les joints ?

La largeur des joints laissée entre les pavés ou les dalles doit être au minimum de 5 mm. Dans certains cas, pour les dalles, une pose dite « à joints larges » est possible, mais nécessite une étude particulière. La largeur de ce type de joint ne doit pas dépasser 20 % de l’épaisseur des dalles.
Le garnissage des joints en sable s’effectue à l’avancement à l’aide d’un balai. Le sable excédentaire est enlevé au terme de l’opération.

 

Dans le cas de pavés, après le sablage des joints, on procède à un compactage à l’aide d’une plaque vibrante munie d’une semelle élastomère de protection. Le compactage s’opère en partant du centre de la surface vers les rives, et en veillant à « chevaucher » le passage précédent. Une fois cette opération réalisée, il peut être nécessaire de regarnir les joints en sable jusqu’à refus pour combler la perte de volume due au tassement du sable dans les interstices des joints.

 

Il est à noter qu’on ne procède pas au compactage vibrant des dalles au risque de les endommager.
Le DTU (Document Technique Unifié) qui détermine les normes de construction interdit la pose à joint nul.
©TP Demain 2020 (Photographie 1 : Anaterate/Pixabay ; photographie 2 : PB-Photography/Adobe Stock/148022330 ;
photographie 3 : Tricky Shark/Adobe Stock/266644261)

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