Le projet DREAM

Environnement
A retenir
A retenir
  • L’utilisation de matériaux de construction recyclés est encadrée législativement, notamment quant aux teneurs en sulfates et en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
  • Le projet a comporté quatre phases.
  • En ce qui concerne les sulfates, l’objectif n’est pas de quantifier leur teneur dans les matériaux de façon précise, mais de déterminer comment elle se situe par rapport à deux seuils de conformité.
Sommaire
Sommaire
  • Quels sont les objectifs du projet DREAM ?
  • Quelles sont les différentes phases du projet DREAM ?
  • Comment s’applique cette méthode et comment la valoriser ?

Quels sont les objectifs du projet DREAM ?

L’utilisation de matériaux de construction recyclés est entre autres encadrée par un règlement européen (n° 305/2011) et par un guide sur les matériaux alternatifs en technique routière (CEREMA, janvier 2016).

Les enjeux de cet encadrement sont liés :

  • aux sulfates pour les matériaux de déconstruction issus du BTP (béton, mixte)
  • aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) pour les agrégats d’enrobés

Le projet DREAM, lancé par la société DLB, le centre de recherche Eurovia de Mérignac, la direction technique (DTE Saclay) et l’école ISETC Paris, avait pour objectif de développer une technique simple et rapide de contrôle sur site avec des résultats fiables pour la mesure de ces deux substances.

Le projet DREAM présente un intérêt technico-économique pour les plateformes de recyclage. Il permet également de garantir aux clients la parfaite maîtrise de la qualité des granulats recyclés et devient donc un argument commercial.

Le caractère innovant du projet DREAM réside dans la recherche de techniques rapides, fiables et compétitives assurant l’analyse de paramètres critiques nécessaires à la commercialisation de granulats recyclés de qualité.

Quelles sont les différentes phases du projet DREAM ?

Le projet a comporté quatre phases.

 

Afin de garantir la représentativité des résultats, une attention particulière a été portée au choix des échantillons et à la préparation des matériaux.

Comment s’applique cette méthode et comment la valoriser ?

En ce qui concerne les sulfates, l’objectif n’est pas de quantifier leur teneur dans les matériaux de façon précise, mais de déterminer comment elle se situe par rapport à deux seuils de conformité :

  • un seuil technique fixé à 0,7 %
  • un seuil environnemental fixé à 1 000 mg/kg
Pour les échantillons concassés à 4 mm, il a été démontré que le rapport entre les résultats de la norme géotechnique et ceux de la norme environnementale est en moyenne de 1,6 (\(\pm\) 0,1). La connaissance de ces résultats permet de limiter le nombre d’essais à réaliser.
Pour cette méthode, la fiabilité est très satisfaisante dans les plages de teneurs en sulfates élevées (> 0,5 %). Le coût d’achat des consommables est d’environ 30 € pour 100 tests.

Cette méthode d’essai simple et rapide ne nécessite aucune compétence technique particulière et peut être effectuée par tout opérateur de terrain après formation et dans des conditions relativement peu contraignantes. Des modes opératoires clairs ont été rédigés.

Depuis 2015, le plan de contrôle de DLB a donc définitivement intégré la méthode DREAM avec :

  • un contrôle journalier assuré par le personnel du site
  • un contrôle mensuel

Ce double contrôle permet une détection des anomalies et une interprétation chaque jour. Complétée par une procédure de levée de doute et un rapprochement immédiat avec les apports de matériaux de démolition en cours, elle contribue ainsi à renforcer la confiance des utilisateurs de matériaux recyclés.

Plus d’informations sur le projet DREAM.
©TP Demain 2020
MAJ le 14/08/2023

Suggestions

La réglementation ICPE

Le droit européen et la gestion des déchets

Le guide CEREMA