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Transition écologique

Les composants de l’engin liés aux pertes d’énergie

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A RETENIR

Pour réduire la consommation de carburant, et par conséquent les émissions de CO2 liées au fonctionnement de l’engin, il faut identifier les composants par lesquels l’énergie s’échappe. Il est ensuite possible de décider si cet échappement est utile ou non, et y remédier.

Quels sont les composants de l’engin par lesquels l’énergie s’échappe ?

Avant toute chose, il faut comprendre qu’un engin de Travaux Public ne produit en lui-même aucune énergie. Par contre, il transforme son carburant (GRN) ou son alimentation électrique en d’autres types d’énergie pour réaliser un travail, se mouvoir, climatiser la cabine, etc.

Un engin de TP est donc un transformateur d’énergie. Et toute transformation d’énergie utilise à sa source une énergie fossile (pétrole) dont la combustion dégage du CO2.

  • Dans le cas d’un moteur thermique, les émissions de CO2 se produisent à l’échappement.
  • Dans le cas d’un moteur électrique, les émissions de CO2 se produisent à la centrale électrique (si c’est une centrale à combustible).

Dans un engin, l’énergie circule d’1 point d’entrée vers 5 points de sortie :

1 Point d’entrée :

Le moteur

C’est à son niveau que le carburant est introduit et progressivement consommé pour produire toutes les formes d’énergie dont la machine a besoin : énergie mécanique pour mouvoir les outils et se déplacer, énergie électrique pour recharger la batterie qui va alimenter le circuit électrique, énergie calorifique dissipée sous forme de frottements internes et externes. Sans source d’énergie en entrée (le carburant) le moteur ne fonctionne pas et aucune énergie ne circule dans l’engin.

5 Points de sortie :

  • Le circuit hydraulique

Il utilise de l’huile mise sous pression pour actionner les différents composants de l’engin, comme : lames, godets, bras de levage.

Si le circuit hydraulique n’est pas correctement entretenu, l’énergie nécessaire à la mise en pression du circuit peut se dissiper sous forme de chaleur excessive. Il faut donc déployer davantage de puissance pour obtenir un travail équivalent.

  • Le circuit électrique

Il utilise l’énergie du moteur pour alimenter la batterie de façon à assurer le fonctionnement des appareillages de la cabine (tableau de bord et équipements de confort : radio, chauffage, climatisation).

Faire fonctionner le circuit électrique de façon abusive augmente inutilement la consommation de carburant.

  • L’outillage

Les pièces d’usure doivent être dans un état suffisant pour que l’usure ne soit pas compensée par un surcroît de puissance du moteur, ce qui entraîne inévitablement une surconsommation.

  • La transmission

C’est le dispositif qui transmet l’énergie du moteur aux roues ou aux chenilles de l’engin pour assurer son déplacement. Si la transmission n’est pas correctement réglée, l’énergie peut se dissiper sous forme de frottements.

  • Les pneus ou les chenilles

Ces composants nécessaires au déplacement de l’engin sont en contact avec le sol. Ce point de contact est le lieu de dissipations plus ou moins importantes d’énergie en fonction de la nature :  de la portance et de la cohésion du sol, du degré de gonflage des pneus ou de la tension des chenilles.

Développer des compétences d’éco-conducteur signifie avoir connaissance des 5 points de sortie d’énergie, afin d’agir simultanément sur chacun d’eux en mettant en place les gestes et les actions appropriés afin de réduire les pertes inutiles d’énergie.

Comment qualifier les fuites d’énergie ?

Maintenant que vous connaissez les composants de l’engin par lesquels l’énergie peut s’échapper, il est important de savoir qualifier ces dépenses d’énergie.

  • Les dépenses utiles doivent être conservées.

C’est l’énergie (puissance de travail) utilisée pour réaliser un travail dans les conditions optimales d’efficacité.

  • Les dépenses inutiles doivent être supprimées.

C’est l’énergie gaspillée car elle ne produit aucun travail, ni aucun confort.

  • Les pertes inutiles inévitables doivent être minimisées.

Ce sont les frottements, et la montée en température de certains organes, qui ne peuvent pas être supprimés, mais que l’on peut minimiser et optimiser (temps de chauffe de l’engin).

©tp.demain 2023
Images (Claire Pinto Real / Florent Dal Pos EGLEFOR)
MAJ le 06/10/2023
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