Les intermodalités partagées

Environnement
A retenir
A retenir
  • Pour obtenir une mobilité durable, il faudra développer des mobilités partagées et de l’intermodalité.
Sommaire
Sommaire
  • Qu’est-ce que l’intermodalité partagée ?
  • Quels sont les aménagements de l’intermodalité partagée ?
  • Quel rôle pour les travaux publics ?

Qu’est-ce que l’intermodalité partagée ?

L’intermodalité consiste à utiliser plusieurs modes de transport (autres que la marche) au cours d’un même déplacement. La mobilité partagée fait référence à la mise à disposition du public des moyens de transport qui sont généralement individuels (voitures partagées, covoiturage, vélos et scooters en libre-service).

L’intermodalité partagée, c’est le cumul de deux mobilités. Par exemple : se rendre à vélo à un point de covoiturage.

Le développement de l’intermodalité est directement lié au développement des moyens de transport et l’offre générale. Ainsi, 10 % des déplacements sont intermodaux en Île-de-France, contre 1 à 5 % en province. Ces solutions sont très efficaces pour limiter les émissions de CO2, la pratique du covoiturage permet de partager les moyens de déplacement en moyenne sur 240 km à 3,5 passagers par véhicule économisant 300 000 tonnes de CO2 dès 2019.

Ainsi ces aménagements et ces transformations de l’espace public vont permettre de créer de l’intermodalité, de réduire l’encombrement du réseau routier, et de réduire les dépenses énergétiques.

Quels sont les aménagements de l’intermodalité partagée ?

Afin de permettre cette intermodalité partagée, trois aménagements sont préconisés :

  • les parcs relais :
    Ce sont des aménagements situés en amont des zones de congestion et à proximité des centres villes. Leur attractivité et leur utilisation effective dépend entre autres de l’offre de transports en commun associée, de l’accessibilité automobile (proximité des grands axes routiers et infrastructures), de la tarification et de la sécurité ainsi que de l’aménagement du site (prix du stationnement, sécurité dans la zone, présence de cheminements piétons clairs et confortables…) ;
  • les aires de covoiturage :
    Ce sont des lieux de rencontre et de stationnement sécurisé, organisé et intégré permettant l’échange des passagers entre plusieurs véhicules. En France, on dénombre plus de 2 000 aires de covoiturage. Leur taille varie entre 5 et plus de 30 places de stationnement ;
  • les pôles multimodaux :
    La création d’un pôle d’échanges se fait dans le but de rapprocher physiquement plusieurs modes de transport, afin de faciliter les correspondances et donc l’intermodalité. Ils peuvent être structurés autour d’une gare de desserte ferroviaire, d’une gare routière ou encore des mobilités partagées et/ou actives. Ils accueillent à la fois des modes actifs (marche et vélo), des transports collectifs, ainsi que la voiture. En plus de leur rôle premier en matière de connexion, les pôles d’échanges multimodaux intègrent aussi des services et des activités commerciales. Ils constituent un véritable outil d’aménagement local et de développement.
Zones de congestion
Zones de réseau routier qui sont fortement encombrées (abords de la région parisienne ou des grandes métropoles régionales etc.)

 

Quel rôle pour les travaux publics ?

Le secteur a déjà l’expertise pour réaliser les travaux d’aménagement de ces nouveaux modes de transport. Une aire de covoiturage « structurante » de plus de 30 places sera réalisée comme une aire de stationnement mixte à haut niveau de service. Il est tout à fait possible d’y adjoindre du mobilier comme des poubelles, des abri-vélos sécurisés, des aires de restauration, des abribus… ainsi qu’un revêtement en enrobé pour faciliter le stationnement, permettre les marquages au sol et faciliter l’entretien. Au contraire, une simple aire « rustique » de 5 places ne nécessitera qu’un simple revêtement stabilisé (bicouche) sommaire et aucun mobilier.

Les entreprises du secteur peuvent s’engager davantage en développant diverses techniques permettant de réduire l’impact de l’artificialisation des sols : l’utilisation de matériaux spécifiques pour réduire l’imperméabilisation, le fractionnement des parkings par des noues enherbées pour faciliter l’infiltration des eaux pluviales, ou encore la substitution des enrobés bitumineux par des revêtements perméables.

©TP Demain 2022

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