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Matériaux

Les liants traditionnels

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A RETENIR
  • Un liant est un produit introduit dans un matériau pour lui donner souplesse et cohésion.
  • Tout comme l’argile ou le plâtre, les chaux font partie des plus anciens liants utilisés pour le mortier.

Qu’est-ce qu’un liant ?

Un liant est un produit introduit dans un matériau pour lui donner souplesse et cohésion.

Les liants peuvent être d’origine minérale (issus des roches) et réagir avec l’eau. On parle alors de liants hydrauliques. Ils peuvent également être issus du pétrole (bitume, goudron) et se présentent sous forme de liquide visqueux. On parle alors de liants hydrocarbonés.

Les liants hydrauliques sont utilisés pour la fabrication de mortiers de maçonnerie et de béton. Les liants sont des astringents, c’est-à-dire des matériaux capables de durcir par une action chimique ou physique comme par exemple la chaux.
Ils sont généralement définis comme :

  • organiques pour les bitumes, avec les colles animales et végétales, les polymères
  • inorganiques pour la chaux, avec le ciment, le gypse, etc.

Qu’appelle-t-on un liant traditionnel ?

Un liant traditionnel est un liant obtenu par broyage, concassage d’un élément (une roche) présent dans la nature et dont les propriétés physico-chimiques sont naturellement présentes.

Quels sont les principaux liants traditionnels ?

Les 3 principaux liants dits traditionnels sont :

  • l’argile, qui associée à de l’eau, devient plastique et durcit lorsque l’eau s’évapore. On utilise l’argile dans la technique du torchis pour la rénovation de certaines habitations traditionnelles.

 

  • le plâtre, issu de la cuisson du gypse entre 160 et 180 °C, est facile à broyer en poudre. Mélangé à de l’eau, il devient malaxable. En séchant, il durcit et permet de lier des blocs entre eux. Attention, il est sensible à l’eau, et mélangé au ciment, il empêche la prise de celui-ci. Il faut donc éviter d’utiliser les mêmes outils pour manipuler du plâtre et du ciment.

 

  • les chaux sont le résultat de la calcination du calcaire à 900 °C. On distingue :
    • la chaux aérienne, qui est une chaux grasse obtenue à partir d’un calcaire relativement pur. La prise à l’air et le durcissement se font par l’absorption du CO2. La chaux aérienne est particulièrement adaptée aux enduits en milieu sec. Le temps de séchage est long et ne convient pas aux surfaces humides.
    • la chaux hydraulique, qui a une dureté supérieure à la chaux aérienne. Elle est obtenue à partir d’un calcaire impur. Elle assure sa prise avec l’ajout d’un certain pourcentage d’eau. La chaux hydraulique est adaptée à la réalisation de travaux en extérieur.

Les chaux sont le liant idéal pour rénover les pierres anciennes d’un mur, car elles évacuent la vapeur d’eau de l’intérieur vers l’extérieur et favorisent les échanges hygrothermiques (température et taux d’humidité de l’air ambiant).

©TP Demain 2020 (Photographie 1 : Princedesmers01/Wikimedia Commons ; photographie 2 : Florent Dal Pos/EGLEFOR)
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