Les principales plateformes BIM collaboratives disponibles sur le marché

Quels sont les principaux types de plateformes collaboratives de gestion de projet BIM ?

Certaines plateformes de bas niveau de service peuvent s’apparenter à des armoires à plans qui proposent essentiellement un espace commun de sauvegarde des fichiers.
Les contributeurs (ceux qui déposent les fichiers) ne sont pas nécessairement authentifiés par un login/mot de passe, les fichiers peuvent être déposés, modifiés, effacés sans aucune traçabilité. Notons que la plupart de ces clouds peuvent être hébergés sur des serveurs étrangers et ne garantissent donc pas une parfaite confidentialité des données et informations contenues. Ce point est essentiel pour les marchés publics compte tenu que les concepteurs élaborent en détail l’organisation de nos infrastructures, leurs points forts et leurs points faibles, une aubaine pour des usagers malveillants.

Le premier niveau de plateforme de gestion de projet BIM garantie l’authentification de chaque utilisateur et permet d’affecter des droits à chacun. Il est ainsi possible de tracer les interventions de chaque contributeur: dépôt, modification, suppression, etc.
Ces plateformes disposent de fonctionnalités de base telles que les viewers 2D ou 3D, des outils de gestion de tâches, de planification utiles à la gestion du projet.

Les plateformes les plus élaborées vont assister les usagers dans la gestion quotidienne de leur organisation, faciliter la collaboration entre les membres de l’équipe et structurer les méthodes au quotidien. Ces processus ou workflow apportent une dimension supplémentaire aux pratiques numériques. Ils permettent d’affiner les rôles et responsabilités de chaque contributeur et sécurisent la circulation des données entre les parties prenantes.

Comment choisir une plateforme collaborative de gestion de projet BIM ?

Les fonctions proposées par les plateformes collaboratives de gestion de projet BIM sont multiples. Il est important de choisir une plateforme adaptée à la complexité du projet lui-même et aux capacités des utilisateurs.

Pour des projets complexes à haute exigence de sécurité tels que les centrales nucléaires, des compétences de développeurs informatiques peuvent être requises, le planning est géré par un système d’intelligence artificielle, les fichiers sont séparés pour limiter la connaissance globale du projet, etc.

Les coûts d’accès à ces plateformes peuvent suivre différentes règles :

• coûts proportionnels au nombre d’utilisateurs
• coûts proportionnels au poids des fichiers hébergés
• coûts proportionnels à la durée d’utilisation

De ce fait, le choix de la plateforme peut être lié aux caractéristiques de l’organisation du projet (acteurs, temps, volume de documents etc.).
A l’opposé, des plateformes de coordination suffisantes pour gérer des projets ou des organisations peu complexes, sont accessibles après 1 heure de formation pour quelques dizaines d’euros par mois.

Comment paramétrer une plateforme de gestion de projet BIM ?

La mise en place et le paramétrage d’une plateforme peut s’organiser en 3 étapes :

1. Qui fait quoi : Quels sont les droits/statuts et autorisation de chaque utilisateur ?
2. Quels sont les workflows : Quelles sont les séquences de dépôt des livrables et comment s’organisent la production, les contrôles et les mises à jour ?
3. Comment sont traités les plannings : Quelles sont les échéances pour le dépôt de chaque production et les délais affectés à chacun ?

La sécurisation, la traçabilité et la confidentialité des données sont un des éléments principaux du paramétrage de la plateforme. Dans le cadre des marchés publics les CCTP précisent souvent la nécessité d’héberger les données en France, ce qui aura un impact dans le choix de la plateforme de gestion collaborative.
Cette démarche de sécurisation, ainsi que les principes d’échanges et de stockage des fichiers, seront formalisés dans le protocole BIM.