Les revêtements en béton

Voirie
A retenir
A retenir
  • Les revêtements en béton sont utilisés dans de nombreux types de voirie et élaborés pour avoir des caractéristiques techniques bien précises en fonction des usages choisis.
  • Les bétons destinés à la voirie sont soumis à la norme NF P 98-170.
Sommaire
Sommaire
  • Quelles sont les différentes techniques des chaussées en béton ?
  • Quel béton pour quel usage routier ?
  • Quels sont les différents traitements de surface du béton ?

Quelles sont les différentes techniques des chaussées en béton ?

On circule sur des chaussées en béton dans de nombreuses situations en ville, elles concernent :

  • certaines chaussées routières
  • les pistes cyclables
  • les voiries et aménagements d’espaces publics urbains

 

Ces voiries requièrent différentes techniques de mise en oeuvre telles que :

  • les dalles de béton non goujonnées, non armées
  • les dalles de béton goujonnées
  • le béton armé continu
  • le béton en dalles épaisses
  • les dalles de béton coffré
  • la rénovation par couche mince de béton

Les revêtements en béton présentent l’avantage de nécessiter peu d’entretien, et d’offrir une large palette de finitions de surface. Le béton doit être mis en œuvre en disposant des joints de dilatation, ou en réalisant des joints de fractionnement aux bons endroits, afin d’éviter que des fissures anarchiques n’apparaissent.

 

Quel béton pour quel usage routier ?

Un béton minéral est un mélange de granulats (graviers, sables), d’un liant à base de ciment et d’adjuvants destinés à améliorer certaines caractéristiques techniques.
Il existe de nombreuses formulations de bétons en fonction des caractéristiques souhaitées. Pour formuler un béton, on peut jouer sur la taille des granulats utilisés, sur les dosages de ciment et sur les adjuvants.

En fonction de la nature de la circulation envisagée (véhicules, vélos, piétons) et des choix esthétiques, le béton de voirie pourra faire l’objet d’un traitement de sa surface qui permettra d’obtenir la texture superficielle souhaitée.

Pour réaliser le bon traitement de surface, on pourra agir sur :

  • un béton frais, avant que la prise ne se fasse
  • un béton durci

Il est possible d’appliquer des traitements :

  • chimiques, qui vont agir sur la composition surfacique du béton
  • mécaniques, et d’usure, qui vont transformer la rugosité de surface du béton
Adjuvant
Produit ajouté au béton pour renforcer, compléter son état ou lui apporter de nouvelles caractéristiques (fluidité, retard à la prise, facilité de démoulage, couleur etc.).

Quels sont les différents traitements de surface du béton ?

Selon qu’il s’agisse de béton frais ou de béton durci, il existe différentes façons de traiter la surface du béton.

  • Sur béton frais :
    • Talochage : à l’aide d’une taloche ou d’une lisseuse, on égalise la surface du béton frais après la mise en œuvre et la vibration de celui-ci.
    • Brossage/balayage : ce traitement vise à créer, à la surface du béton frais, une texture striée fine, qui va améliorer l’écoulement de l’eau et l’adhérence en cas de pluie.
    • Striage : c’est une variante du brossage, qui vise à créer en surface des stries profondes espacées de 1 à 3 cm. Ces canaux assurent, en cas de pluie, un drainage plus efficace et améliorent l’adhérence de la chaussée.
    • Cloutage : cette technique consiste à répandre uniformément, à la surface du béton frais, des granulats d’un calibre compris entre 10 et 20 mm, et à les incruster par damage et/ou par vibration. Les granulats sont ainsi enchâssés dans le béton frais pour y apporter un aspect rugueux tout en résistant au trafic.
    • Bouchardage : cette technique utilise une boucharde, sorte de rouleau muni de motifs, que l’on passe sur le béton frais pour l’imprimer.
    • Impression : pour cette technique, on utilise des moules de surface en silicone, que l’on applique sur le béton frais pour imprimer des motifs.

 

  • Sur béton durci :
    • Désactivation : cela consiste à éliminer le mortier superficiel du béton de façon à faire apparaître les têtes de granulats. Pour cela, on pulvérise à la surface du béton, immédiatement après le coulage du dallage, un produit retardateur de prise (désactivant), que l’on vient laver à grande eau quelques heures plus tard.
    • Granitage : pour obtenir un aspect granité, on attaque la surface du béton durci avec un marteau spécial, dont la surface de frappe est hérissée de dents pyramidales en « pointes de diamant », ce qui permet d’obtenir une surface imitant l’aspect des pierres naturelles en granit.
    • Grenaillage : le principe est le même que pour le béton granité, mais ici, la surface du béton est attaquée par une projection de billes d’acier.

 

La fissuration est le problème majeur des bétons. Cette fissuration est souvent causée par la dilatation du matériau lors de fortes amplitudes de chaleur. Pour résoudre ce problème, les ingénieurs travaillent à la formulation d’un béton autoréparateur à base de polymères et de bactéries.
©TP Demain 2020 (Photographie 1 droite : PxHere ; photographie 1 centre : PxHere ; photographie 1 gauche : regulator974/Wikimedia Commons ;
photographie 2 droite : PxHere ; photographie 2 gauche : Justine Belson/Pixnio ; photographie 3 haut droite : Titus Tscharntk/Pixnio ;
photographie 3 haut centre : Mitchell Luo/Unsplash ; photographie 3 haut gauche : patong_ens/Twenty20 ;
photographie 3 bas droite : Seminar attendees/Wikimedia Commons ; photographie 3 bas centre : Florent Dal Pos/EGLEFOR ;
photographie 3 bas gauche : Flickr ; photographie 4 droite : Titus Tscharntk/Pixnio ; photographie 4 centre : Alexander Lackner/Wikimedia Commons ;
photographie 4 gauche : Jessica Fadel/Unsplash)

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