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Voirie

Les routes et réseaux de l’ère pré-industrielle au XXe siècle

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La nécessité de rendre les communications routières toujours plus rapides, confortables et sûres pour faire voyager les hommes et les marchandises a permis des évolutions de plus en plus rapides des réseaux routiers.

Qu’appelle-t-on l’ère pré-industrielle ?

On appelle « ère pré-industrielle », la période historique qui précède la révolution industrielle qui s’est produite de 1750 à 1850. C’est durant cette révolution qu’a eu lieu l’apparition de machines et de technologies capables d’accomplir des tâches en masse et d’industrialiser les processus de fabrication. Ces machines sont les héritières de la machine à vapeur dont Denis Papin et James Watt ont posé les fondements entre 1650 et 1750.

 

Comment était le réseau routier à partir de l’ère pré-industrielle ?

C’est sous le règne de Louis XV qu’est créée en 1747 l’École des Ponts et Chaussées, destinée à former techniciens et ingénieurs pour équiper la France de routes « de bonne qualité » nécessaires à l’essor du pays.

Le nouveau réseau routier, construit à partir de 1760 sur le principe des voies romaines, est toujours utilisé aujourd’hui avec des chaussées remaniées et élargies.

À compter de cette époque, les chaussées sont fondées sur un soubassement de moellons de 17 cm d’épaisseur, qui est surmonté d’un empierrement de même épaisseur fait d’éléments plus petits.
L’ensemble est recouvert d’une couche d’usure de 8 cm d’épaisseur constituée de graviers fins.
Le principe de la chaussée en trois couches est posé. Il ne va cesser d’évoluer jusqu’à nos jours.

 

Cette chaussée rudimentaire doit permettre aux carrosses et voitures de transport, dont les roues sont en bois, de circuler plus facilement et plus rapidement. Cette chaussée est constituée selon des principes techniques toujours en vigueur de nos jours à savoir :

  • un soubassement (couche de fondation) dimensionné en fonction de la stabilité (portance) du sol
  • une surface de roulement bombée destinée à évacuer les eaux de ruissellement vers les fossés attenants afin de préserver la structure de la chaussée

Une fois mises en place, ces nouvelles routes ont raccourci les temps de trajet entre les différentes régions de France, et ont contribué à en rapprocher les provinces. En 1765, Marseille est à 12 jours de Paris. En 1780, cette durée a été ramenée à 8 jours. Aujourd’hui, quelques heures suffisent.

 

Comment le réseau routier évolue-t-il jusqu’au XXe siècle ?

Napoléon (1769-1821), lors de son règne, fait remettre en état 20 routes à travers tout le pays. Ainsi à la fin du XIXe siècle, la France compte parmi les pays dont le réseau routier est le plus performant, avec un total de près de 37 000 km de route nationale.

Au début du XXe siècle, le développement routier connaît une nouvelle prospérité liée à l’essor de l’automobile, l’invention du moteur à explosion, l’apparition des pneumatiques et la mise au point des premiers revêtements routiers hydrocarbonés. Le réseau routier n’aura de cesse de croître et de jouer un rôle historique grandissant avec :

  • les taxis de la Marne (1914 – Première Guerre Mondiale)

 

  • l’exode vers la France libre (1940 – Seconde Guerre Mondiale)

 

  • l’exode rural des années 1960–1970

 

En même temps que la route contribue à faciliter les déplacements des français, une autre histoire se joue : celle du chemin de fer.
©TP Demain 2020 (Photographie 1 : Joe deSousa/Wikimedia Commons ; illustration 2 : Carl Rakeman/Wikimedia Commons ;
illustration 3 : Claire Pinto Real/EGLEFOR ; photographie 4 : ignis/Wikimedia Commons ; photographie 5 : Tritschler/Wikimedia Commons ;
photographie 6 : Archives New Zealand)
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