Les sources de perte d’énergie

Quelles sont les sources de perte d’énergie ?

L’énergie peut être inutilement consommée, donc du CO2 inutilement émis par :

• dissipation
• gaspillage
• positionnement

La dissipation

C’est la transformation d’une partie de l’énergie déployée par le moteur en chaleur, en raison des frottements internes des pièces et composants en mouvement de la machine. Les pertes d’énergie par dissipation sont inévitables et apparaissent dès que l’engin est en action. Il est impossible de les supprimer, par contre on peut les réduire. Pour cela il suffit d’utiliser des lubrifiants appropriés, de maintenir l’engin en bon état de fonctionnement et d’adopter une conduite douce et fluide.

Le gaspillage

C’est l’énergie dépensée pour ne produire aucun travail. Le gaspillage n’est pas toujours facile à détecter. Il se loge dans les moindres gestes, et prend souvent l’apparence de travail. Il y a gaspillage quand on laisse tourner un moteur à vide, quand on met la climatisation en route en gardant les fenêtres ouvertes, ou quand on utilise un mode de travail inadapté ou un engin de puissance surdimensionnée pour la tâche à réaliser.

La méthode de travail

Cette source de perte d’énergie est la plus délicate à comprendre. Elle est liée à la façon de placer l’engin ou l’outil (lame, godet etc.) pour réaliser la tâche.

Réaliser un travail sur chantier consiste, la plupart du temps, à appliquer une force à l’aide d’un engin pour déplacer de la matière le long d’une ligne fictive. Pour que l’effort soit maximal, sans qu’il y ait de perte d’énergie, la force appliquée doit être alignée avec le déplacement. Si “force” et “déplacement” ne sont pas alignés, une partie de la force, donc une partie de l’énergie consommée, est inutilement perdue.

Dans chaque tâche, il faut rechercher le placement maximal, c’est-à-dire  la méthode de travail qui permet de réaliser la tâche sans dépenser d’énergie superflue, en utilisant toute la force déployée par l’engin et pas seulement une partie.

Quel état d’esprit développer pour lutter contre les pertes d’énergie ?

Vous l’avez compris, aux commandes d’un engin, les occasions de perdre de l’énergie sont nombreuses. Ces pertes d’énergie sont présentes et coexistent souvent dans toutes les situations professionnelles.

Pour s’engager dans la chasse à l’énergie perdue, et ainsi réduire jusqu’à 20% les émissions de CO2 à l’échappement de l’engin, sans que la qualité du travail ni le confort du conducteur ne soient impactés, il faut développer trois réflexes :

Analyser 

Examiner chaque geste professionnel. Identifier les pertes associées. Les classer dans la catégorie qui correspond : dissipation, gaspillage, placement.

Mobiliser

Se demander quelles sont les personnes impliquées dans ces pertes, et les mobiliser. Ce peut être : contacter un chef d’atelier pour réparer une fuite naissante, contrôler la compression, etc. ; interpeller un chef de chantier pour optimiser la circulation sur le chantier, ou le conducteur lui-même pour mieux positionner son outillage.

Agir

Corriger la perte identifiée en agissant immédiatement et au quotidien : ne plus laisser tourner le moteur pour rien. Adapter la puissance à la tâche en utilisant le bon mode de conduite proposé. Supprimer les déplacements inutiles.

Mettre en place chaque jour la méthode A.M.A vous permettra rapidement de réduire vos émissions de CO2 et ainsi de rejoindre la communauté de ceux qui contribuent au quotidien à lutter contre le réchauffement climatique.

Aller plus loin :

La perte d’énergie due à un mauvais placement est liée à la notion de “travail d’une force”.