Les techniques de détection d’ouvrages

Quelles sont les applications de la détection d’ouvrages ?

Les techniques de détection d’ouvrage sont utiles pour retrouver l’emplacement d’éléments invisibles à l’œil nu sur un chantier : réseaux enterrés ou murés, vannes, etc.

Ce besoin peut survenir à différentes étapes d’un chantier :

• en phase d’avant-projet ou de préparation, pour retrouver les réseaux existants et les cartographier. On les ajoutera le plus tôt possible à la maquette numérique BIM pour que les concepteurs tiennent compte de cette contrainte.

• en phase d’exécution, pour retrouver rapidement la position exacte des réseaux existants, vérifier l’information contenue sur la maquette numérique, limiter la zone à creuser à l’endroit strictement concerné et donc réduire les nuisances ou l’impact sur les autres opérations à proximité, ou encore informer les conducteurs d’engins du passage de réseaux pour éviter leur écrasement.

• à la livraison, pour vérifier la conformité de l’installation à la maquette numérique et mettre à jour cette dernière dans le cas contraire, afin de disposer d’une maquette d’exécution, par nature fidèle à ce qui a été exécuté.

• en phase d’exploitation/maintenance, pour retrouver la localisation des réseaux existants lorsqu’une intervention est nécessaire, et obtenir des informations sur le matériel posé (plus d’explications dans les paragraphes suivants).

• en phase de déconstruction, pour obtenir des informations sur la nature du matériel posé et mieux traiter le déchet.

La puce RFID, principale technique de détection et de renseignement sur les ouvrages construits ?

Pour détecter des ouvrages enterrés, le chef de chantier ou l’exploitant peut s’appuyer sur la technologie des puces RFID implantées dans les ouvrages (exemple dans l’épaisseur de la matière, ou à proximité immédiate). La RFID, pour « Radio Frequency IDentification » (identification par fréquence radio), est une technologie permettant de mémoriser, stocker et enregistrer des données (dont les données de géolocalisation) sur un support et de les récupérer à distance.

Parce qu’elle émet des ondes radios, la puce RFID peut facilement être géolocalisée à une distance de plusieurs dizaines de mètres, à l’aide d’un lecteur portatif. Sa durée de vie est de plusieurs dizaines d’années.

Les capacités de stockage de données d’une puce RFID vont de quelques centaines de ko à plusieurs Mo, ce qui est suffisant pour stocker une référence produit, la nature du produit, le nom du fabricant et des informations techniques spécifiques (section de câble, matériau, année de fabrication, etc.) ainsi que des informations de mise en œuvre (date d’intervention, altimétrie, entreprises, opérateur, etc.). Elles permettent leur géolocalisation, de capitaliser des informations essentielles et de les rendre disponibles plusieurs années après la livraison d’un ouvrage.

Lorsqu’elles sont lues, les informations contenues dans les puces RFID et leur localisation peuvent être remontées par l’opérateur pour être enregistrées dans un logiciel SIG.

Les autres applications des puces RFID :

• lutter contre les vols : en sécurisant les accès d’un chantier avec des portiques lecteurs RFID, on est capable de détecter et horodater toutes les entrées/sorties des équipements.
• localiser et gérer les outils : en puçant les outils, on est capable d’identifier leurs propriétaires. Les puces peuvent aussi aider à les retrouver.
• faciliter l’inventaire des équipements : on pourra suivre les flux d’équipements et outils entrant et sortant d’un chantier en faisant passer les véhicules par des portiques RFID.