Les termes techniques du BIM

Bim
A retenir
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  • Le BIM est une démarche de projet innovante, tirant son organisation dans les racines anglo-saxones ayant générés des anglicismes et des acronymes nouveaux, pour les acteurs du BTP en France, qui doivent être maitrisés.
Sommaire
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  • Quels sont les principaux mots et concepts du BIM ?

Quels sont les principaux mots et concepts du BIM ?

BIM : l’acronyme BIM d’origine anglo-saxonne a plusieurs significations :

  • BIM : Building Information Model : modèle de données décrivant un projet, parfois aussi appelé “maquette numérique”
  • BIM : Building Information Modelling : processus de création, de collecte et d’utilisation des données d’un modèle de données de projet. Méthode de travail basée sur la collaboration autour d’une maquette numérique. Dans un processus BIM, chaque acteur de la construction crée, renseigne et utilise cette maquette, et en tire les informations dont il a besoin pour son métier. En retour, il alimente la base de données de nouvelles informations pour aboutir au final à un objet virtuel renseigné, représentation nominale de la construction, de ses caractéristiques géométriques et de ses propriétés de comportement.
  • BIM : Building Information Management : mode d’organisation de projet nécessaire à la mise en place du processus, permettant notamment l’établissement et le suivi de la maquette numérique et de la base de données associée. L’organisme responsable du BIM management sera en charge de piloter l’élaboration du cahier des charges BIM.

 

2D : représentation géométrique en deux dimensions représentant une vue aplatie (façade) ou coupée (plan et coupe) d’un élément de construction. Elle ne permet la représentation que des traits et surfaces.

3D : représentation géométrique en trois dimensions (x, y et z) représentant une vue avec profondeur d’un élément de construction. Elle permet la représentation des volumes.

4D : introduction de la dimension du temps dans les informations des objets de la maquette numérique. Elle permet, par exemple, d’anticiper puis de vérifier l’avancement du chantier, d’organiser le chantier (où sont les grues à tel moment, pour des questions de mise en œuvre comme de nuisances pour le voisinage).

5D : introduction de la dimension économique dans les informations des objets de la maquette numérique. Ces informations peuvent porter aussi bien sur le cout de construction que ceux d’entretien/maintenance ou de démolition.

nD : au-delà de 5D, on généralise aux autres informations qui peuvent être ajoutées aux objets BIM, comme l’acoustique, l’impact environnemental, etc.

Attribut : description associée uniquement à un objet (voir propriété d’un objet BIM).

Base de données : une base de données est système d’organisation structurée d’information numérisée contenant des œuvres, des données ou d’autres éléments indépendants et individuellement accessibles par des moyens électroniques (procédures et langage d’accès associés) ou tout autre moyen.

BCF :  BIM Collaboration Format est un format neutre permettant d’annoter et de commenter un modèle numérique pour faciliter le travail collaboratif autour de la maquette numérique.

BIM-catalogue : catalogue d’objets sous format numérique intégrables dans une maquette numérique. Un BIM-catalogue peut être générique ou spécifique à un fournisseur (= e-catalogue).

Cahier des charges BIM : document rédigé à l’initiative du maître d’ouvrage précisant pour un projet donné les exigences et objectifs des intervenants successifs, incluant ceux de la charte BIM du maitre d’ouvrage. Il s’impose à l’ensemble de la chaine de valeur.

Charte BIM : document général élaboré par le maître d’ouvrage traduisant sa politique en objectifs de qualité et de performances attendues du BIM pour l’ensemble de ses projets. Il recense les exigences et les objectifs à satisfaire pour alimenter la base de données. La charte inclut notamment la phase d’exploitation-maintenance du patrimoine du maître d’ouvrage.

Classe : une classe regroupe des objets de même type, possédant des propriétés et un comportement semblable.

Cloud : stockage des données sur des serveurs accessibles par Internet (publics ou privés), et non plus en local sur la machine de l’utilisateur ou sur les serveurs internes de sa société. Ce système permet une externalisation des données, de leur stockage, de leur sauvegarde, des accès distants (y compris pour des utilisateurs de plusieurs sociétés différentes), et rend possible le travail collaboratif par l’accès simultané de plusieurs utilisateurs au même fichier.

Convention BIM : document élaboré pour un projet donné par la maîtrise d’œuvre décrivant les méthodes organisationnelles, la structuration des données, les représentations graphiques, la gestion et le transfert des données du Projet, ainsi que les processus, les modèles, les utilisations, le rôle de chaque intervenant, et l’environnement collaboratif du BIM. Elle est intégrée autant que de besoin au cahier des charges du dossier de consultation des entreprises.

Environnement commun des données : environnement collaboratif virtuel, appelé également  Référentiel de Données, qui contient toutes les informations numérisées relatives à un projet. Source unique des informations numérisées pour un projet ou un ouvrage donné, utilisée pour collecter, gérer et diffuser chaque élément d’information dont la documentation technique, la maquette graphique (2D ou 3D) ainsi que les données non graphiques, via un processus géré et des outils adaptés.

Format propriétaire : un format de fichier est propriétaire lorsqu’il caractérise un éditeur disposant  une solution logicielle ou d’une gamme de solutions logicielles capables d’exploiter les données du fichier. Un format propriétaire est régi par les lois relatives au copyright et à la Trade mark (TM) et n’est généralement pas compatible avec d’autres formats propriétaires.

Format ouvert : un format de fichier est ouvert par opposition au format propriétaire quand il permet d’être échangé entre plusieurs logiciels. Un format de fichier ouvert définit un protocole de communication, d’interconnexion ou d’échange et tout format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d’accès ni de mise en œuvre. Les termes format ouvert, format libre ou encore spécification ouverte, sont également utilisés. Les formats ouverts sont mis en opposition avec les formats propriétaires ou aux formats fermés.

IFC “industry foundation classes” : format d’échange de données utilisé dans les maquettes numériques du secteur de la construction. Le format IFC a pour but d’assurer l’interopérabilité des logiciels métiers BIM. Il décrit les objets (murs, fenêtres, espaces, poteaux, voussoirs, etc.), leurs caractéristiques et leurs relations fonctionnelles. Depuis mars 2013, les IFC sont labellisées ISO 16739.

Interopérabilité : l’interopérabilité est la capacité d’échanger des données entre les différents « modèles » sans dépendre d’un acteur ou d’un outil en particulier. Elle nécessite des standards ouverts.

Jumeau numérique : représentation numérisée d’un ouvrage physique, utilisée principalement pour les besoins de son exploitation et de sa maintenance. Le jumeau numérique évolue au fur et à mesure des modifications, des rénovations, de l’exploitation, de la maintenance de l’ouvrage réel.

LOD (level of detail) : désigne le niveau de précision géométrique de chaque élément d’une maquette numérique (un tuyau n’a pas forcément le même LOD qu’une pièce d’assemblage mécanique entre deux éléments structurels). Plus le LOD est important LOD 100, LOD 200, LOD 300 plus la précision graphique est élevée et plus le poids du fichier est élevé.

LOIN (level of information need) : cadre qui définit l’étendue et la granularité de l’information (Norme ISO 19 650). Ce cadre spécifie la manière de décrire un échange d’informations et concerne à la fois l’information géométrique et non géométrique dont la documentation.

Maquette numérique : il s’agit d’une représentation numérique tridimensionnelle des caractéristiques physiques et/ou fonctionnelles de l’ouvrage pendant tout ou partie de son cycle de vie. Elle est constituée d’objets et d’espaces représentant l’ouvrage, identifiés et renseignés (nature, composition, propriétés physiques, mécaniques, comportement, performances, etc.). Elle peut être unique ou constituée de l’agrégation de maquettes et/ou modèles métiers complémentaires.

Modélisation : contrairement au dessin qui se limite à la production géométrique d’un ouvrage, la modélisation consiste à renseigner des informations techniques  de chaque élément constituant la maquette numérique.  Ces informatifs sont saisie en parallèle afin d’intégrer de l’information technique et conceptuelle, de l’intelligence qui pourra être exploitée pour comprendre le comportement de l’ouvrage. La modélisation est réalisée de façon incrémentale pour renseigner ces détails u fur et à mesure tout en respectant notamment le code des marchés publics. Il n’est pas autorisé d’intégrer des références commerciales par exemple en amont  de la phase de consultation des entreprises de travaux.

Objet BIM : représentation virtuelle d’un élément de construction, formellement identifié (voile, dalle, poutre, tablier de pont, etc.) avec ses propriétés (type de matériau, résistance mécanique, coefficient de dilatation, etc.). Un objet BIM peut aussi être une relation, une tâche, une ressource, une propriété, etc.

Objet BIM générique : objet libre de droit d’usage décrivant, y compris en termes de géométrie, de spécifications fonctionnelles et performancielles, un ouvrage, une partie d’ouvrage ou un composant sans référence à un produit, une marque ou une solution spécifique.

Open BIM : désigne l’interopérabilité en matière de BIM : pouvoir échanger des données entre logiciels BIM d’éditeurs différents, grâce à un standard d’échanges. La norme ISO d’interopérabilité BIM est l’IFC, développée par l’association buildingSMART International.

Plan de mise en œuvre du BIM : document élaboré pour un projet donné par chaque entreprise décrivant les méthodes organisationnelles, la structuration des données, les représentations graphiques, la gestion et le transfert des données du projet, ainsi que les processus, les modèles, les utilisations et le rôle de chacun de ses intervenants dans l’environnement collaboratif BIM du projet. Il est la réponse au cahier des charges BIM du dossier de consultation des entreprises.

Propriété d’objet BIM : attribut qui qualifie une caractéristique graphique, physique, analytique ou technique d’un objet.

Système d’information géographique (SIG) : système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler et d’organiser, de gérer, d’analyser et de combiner, d’élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l’espace (Société française de photogrammétrie et télédétection, 1989).

Usages BIM : c’est une explicitation de processus intégrant des pratiques BIM, c’est-à-dire la description d’un processus concret, tel qu’il sera mis en œuvre sur un projet. Cela permet de décrire factuellement les usages voulus des maquettes numériques, les interactions des différents acteurs avec cette base de données, pour des actions métiers précises allant de la production d’images jusqu’à l’exploitation.

©TP Demain 2022 (Photo : Envato)

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