article
Transition écologique

Les transports en commun urbains

Cette ressource a été consultée 410 fois
A RETENIR
  • La décarbonation des mobilités entraîne la création de nouvelles infrastructures de transports en commun, ainsi que l’extension, l’entretien et la modernisation des équipements existants.
  • Les entreprises de travaux publics sont en première ligne pour réaliser ces travaux.

De quoi parle-t-on quand on évoque les transports en commun urbains ?

Le transport collectif urbain (TCU) regroupe les bus, tramways, métros, ainsi que le RER (Réseau Express Régional) en Île-de-France, par exemple. Cette région compte pour 75 % du trafic total des voyageurs réalisé en TCU au niveau national.

Tous ces modes de transport sont complémentaires et s’inscrivent souvent dans le cadre de grands projets d’aménagement urbain et au développement des modes doux (marche, vélo…). Avec l’augmentation de la population, l’offre de transport s’est aussi élargie : en 20 ans, dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, les surfaces desservies par le transport collectif urbain ont été multipliées par 4,4.

Cela signifie que le réseau est plus dense et plus facile d’accès qu’auparavant, permettant à davantage d’usagers de trouver un mode de transport qui leur convient pour faire leurs trajets. Cela représente aujourd’hui en France plus de 1 000 km de métro et de RER, près de 900 km et 75 lignes de tramway, et plus de 1 500 lignes de bus.

Les coûts de réalisation de ces infrastructures restent très importants et leur technicité est grande. Il faut compter 20 millions d’euros pour 1 km de tramway par exemple, et bien davantage pour le métro.

Comment décarboner les transports collectifs ?

Alors que 30 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des transports, les français poursuivent leur utilisation quotidienne des voitures particulières (63 % des déplacements), contre seulement 9,1 % de déplacements en transports en commun. En moyenne, chaque français réalise trois déplacements quotidiens pour un peu plus de 180 millions de trajets chaque jour. Reporter les déplacements sur des moyens de transport moins polluants permettrait de décarboner ce secteur.

De nombreuses villes adaptent et développent leur offre de transports à faibles émissions. Le déploiement de flottes de bus circulant au bioGNV (biométhane), à l’électricité ou à l’hydrogène en sont des exemples. L’augmentation de l’adoption de mobilités électriques permet d’anticiper le passage d’environ 500 bus électriques en 2019 à 6 000 en 2028. Il faudra évidemment adapter les infrastructures de recharge pour atteindre ces objectifs.

D’autres aménagements urbains sont à étudier au cas par cas pour décarboner les mobilités urbaines.

 

Quels exemples d’aménagements de travaux publics ?

La décarbonation des transports demande une prise en compte pragmatique des conditions et contraintes de chaque espace urbain.

Les déplacements bénéficient d’une infrastructure routière en activité, de bonne qualité et bien entretenue. Les bus sont donc un moyen de transport efficace. Des bus à haut niveau de service (BHNS) se développent ainsi à travers le territoire.
À la différence d’un bus classique, un BHNS dispose de voies de circulation dédiées, des priorités aux feux, ainsi que des traversées directes des ronds-points. En plus d’une circulation plus fluide (environ 20 km/h), la fréquentation est aussi optimisée en limitant le temps d’attente entre deux passages à environ 10 – 12 minutes. Ce mode s’adapte très bien aux différentes alternatives de motorisation (hybride, électrique, hydrogène, gaz naturel…) et son coût de réalisation, par km, peut être jusqu’à 4 fois inférieur à celui du tramway.

Les mobilités urbaines bénéficient aussi d’une approche pragmatique. Traditionnellement utilisé dans les stations de ski ou les lieux touristiques, le téléphérique est appelé à se développer en milieu urbain en raison de ses nombreux avantages environnementaux et économiques. Puisque les cabines sont transportées par des mécanismes électriques, il n’émet pas de CO2. Son emprise au sol se limitant uniquement aux pylônes et aux gares l’impact en matière d’artificialisation est réduit. Enfin, l’investissement pour l’installation d’une ligne téléphérique est en moyenne inférieur de 30 % par rapport à une ligne de tramway.

©TP Demain 2022
recommandé par tpdemain
Navigation