L’essai d’étanchéité à l’eau

Réseaux humides
A retenir
A retenir

Les essais d’étanchéité à l’eau permettent de détecter les fuites éventuelles sur des tronçons de réseaux d’écoulement gravitaires, et en particulier les réseaux d’eaux usées.

Sommaire
Sommaire
  • Qu’est-ce qu’un essai d’étanchéité à l’eau ?
  • Pourquoi est-il important de réaliser un essai d’étanchéité à l’eau ?
  • Comment réaliser un essai d’étanchéité à l’eau ?

Qu’est-ce qu’un essai d’étanchéité à l’eau ?

Les essais d’étanchéité à l’eau sont réservés aux canalisations de faible diamètre, pour lesquelles le volume d’eau (potable) utilisé reste acceptable. L’eau est envoyée à l’intérieur de la canalisation sous pression, afin de révéler d’éventuelles fuites, généralement localisées au niveau des joints de raccordement.

Pourquoi est-il important de réaliser un essai d’étanchéité à l’eau ?

Par mesure de prévention, les essais d’étanchéité à l’eau des canalisations sont réalisés après la mise en œuvre du réseau pour vérifier le bon achèvement des travaux et en permettre la réception.
Ils peuvent également être réalisés sur des canalisations anciennes afin d’en évaluer le degré d’usure et d’envisager des travaux de réfection ou de maintenance.

Comment réaliser un essai d’étanchéité à l’eau ?

L’essai d’étanchéité à l’eau est réalisé en plusieurs phases, en procédant successivement par tronçons de la canalisation entre regards et en testant chaque regard à l’unité.

  • L’essai sur les tronçons

Entre deux regards, on obstrue les extrémités du tronçon de la canalisation au moyen d’obturateurs dotés de by-pass d’évacuation de l’air présent dans la conduite. Si le remplissage se fait par l’amont, il faut que l’obturateur soit équipé :

  • d’un raccord de remplissage d’eau
  • du by-pass
  • d’une soupape de sécurité

L’essai est alors réalisé à une pression constante équivalente à 4 m de colonne d’eau, soit 0,39 bar. Pour les canalisations d’un diamètre supérieur à 1 000 mm, l’essai peut être réalisé uniquement de part et d’autre des joints, sur une longueur totale de 1 m de long.

 

L’essai est concluant si la quantité d’eau introduite ne dépasse pas le volume intérieur du tronçon obturé de plus de 0,15 l/m2 de surface de tuyau mouillée au bout de 30 minutes.

Tout dépassement du volume théorique précédent indique une fuite qui, si elle n’est pas réparée, peut au fil du temps entraîner une déstabilisation du remblais entourant la canalisation et provoquer des tassements différentiels qui apparaissent en surface au niveau de la voirie.

Par exemple, pour un tronçon de canalisation de 50 m de longueur et de diamètre DN, le dépassement autorisé par rapport au volume de canalisation testé est le suivant :

  • DN ≤ 300, dépassement inférieur à 200 l
  • DN ≤ 600, dépassement inférieur à 500 l
  • DN > 600, dépassement inférieur à 1 000 l

Pour les conduites en béton ou celles qui présentent un revêtement intérieur à base de liant hydraulique, on doit respecter une durée d’imprégnation d’une heure.

  • L’essai sur les regards

L’essai relatif aux éléments de liaison entre les tronçons de la canalisation, comme les regards et les boîtes de branchements, s’effectue de la manière suivante :

 

Pour les regards inférieurs à 5 m de profondeur au-dessus de la génératrice supérieure de la canalisation, l’essai se réalise en incluant le joint supérieur du cône de réduction avant le dispositif de réglage.
La mise en charge hydraulique peut être légèrement supérieure à celle correspondant au niveau de la chaussée sans toutefois dépasser de plus de 20 cm la surface de celle-ci, et ce afin de tenir compte des contraintes techniques de mise en œuvre.

Pour les regards de plus de 5 m, l’essai se fait à pression constante à une valeur maximum correspondant à 5 m de colonne d’eau par rapport à la génératrice supérieure de la canalisation, soit 0,49 bar.
Le résultat de l’essai est positif si la quantité d’eau ajoutée est inférieure à 0.40 l/m2 de surface mouillée après 30 minutes.

©TP Demain 2020 (Illustrations : Florent Dal Pos/EGLEFOR)

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