Réagir à une défaillance technique génératrice de perte d’énergie

Caractériser la nature de la défaillance

Les défaillances techniques sources de pertes d’énergie, se manifestent par des symptômes différents.

On peut classer les défaillances techniques en trois familles :

Défaillances électriques ou électroniques caractérisés par :

• un déchargement rapide de la batterie, qui peut être dû à un problème de masse, d’alternateur ou un défaut.
• un dysfonctionnement des phares, dû à des fusibles grillés, à un problème de câblage ou à une batterie défectueuse.
• un démarrage difficile ou impossible, lié à un problème de démarreur, de solénoïde ou de batterie déchargée.

Défaillances mécaniques caractérisées par :

• des vibrations excessives de l’engin, dues à des pièces mal équilibrées, des roulements défectueux ou des pièces usées.
• des bruits inhabituels, dus à une lubrification insuffisante, des pièces usées ou désaxées.
• un manque de puissance, qui peut être causé par un mauvais réglage du moteur, un filtre à air colmaté, des bougies défectueuses.
• une direction défaillante, causée par un mauvais réglage, des pièces usées.
• une transmission défaillante, liée à un mauvais ajustement, un embrayage usé, un convertisseur défaillant ou des engrenages défectueux caractérisés par exemple par des vitesses difficiles à passer.

Défaillances hydrauliques caractérisées par :

• un fonctionnement en production lent ou saccadé de l’engin, qui peut être causé par une fuite d’huile, une pompe défectueuse, un encrassement du circuit.
• des bruits inhabituels, causés par une lubrification insuffisante ou des pièces.

Localiser la défaillance

Les défaillances sources de déperditions d’énergie peuvent apparaître à différents endroits de l’engin, au niveau :

• du moteur
• de la transmission
• du circuit hydraulique
• du circuit électrique
• des organes de production (godets, lame, benne…)

Avant toute intervention, il est nécessaire de localiser la défaillance. Pour cela, il est conseillé de :

• Vérifier les voyants du tableau de bord. Ils signalent les anomalies d’huile, de température ou de pression et donnent des indications utiles.
• Effectuer une inspection visuelle interne et externe de l’engin. Cela permet de détecter les fuites apparentes ou les composants endommagés.

En cas de difficulté à localiser la défaillance, il est nécessaire de tester les différents systèmes de la machine et observer comment ils répondent. Le dysfonctionnement d’un système permet de faire des hypothèses pour impliquer les organes qui y sont associés.

Réparer la défaillance

Défaillances électriques ou électroniques

• Vérifier connexions et fusibles avec un multimètre. Avec le temps, les connexions électriques peuvent se desserrer et créer des faux contacts ou des pannes fantômes.
• Tester la batterie pour vérifier qu’elle est suffisamment chargée. Tester l’alternateur pour s’assurer qu’il recharge correctement la batterie.
• Remplacer les pièces défectueuses (capteurs, interrupteurs, relais…) en s’assurant de la compatibilité des pièces de rechange.

Défaillances mécaniques

• Vérifier les niveaux d’huile et de liquide de refroidissement.
• Remplacer les pièces d’usure usées (courroies, filtres, dents, lame…).

Défaillances hydrauliques

• Localiser la fuite ou le flexible rompu.
• Remplacer le composant endommagé (vérin, flexible…).
• Purger le circuit hydraulique pour éliminer air et impuretés.

Agir en cas de défaillance majeure

La plupart des pannes que vous rencontrerez nécessiteront une intervention de l’atelier. C’est pourquoi il est important de correctement gérer l’apparition d’une panne en procédant en 4 étapes :

1. Immobiliser immédiatement l’engin pour éviter toute détérioration supplémentaire et  Apposez un panneau “En panne” en vue et
2. Signaler son périmètre à l’aide de rubalise.
3. Prévenir les utilisateurs potentiels.
4. Contacter le chef d’atelier, ou un technicien qualifié, qui prendra l’engin en charge et assurera sa réparation sur place ou son transfert à l’atelier.