Utiliser des outils de guidage d’engins pour minimiser les émissions de CO2

Pourquoi utiliser un système de guidage ?

Les ateliers de production qui mobilisent des engins de terrassement, de charge et de transport sont soumis à l’exécution de terrassements précis. Un écart de quelques centimètres sur une distance et une profondeur significative peut représenter un volume conséquent de déblais à manipuler, à évacuer ou à remettre en place.

Cet écart provoque une activité inutile d’engins qui se traduit en temps perdu, carburant consommé et émissions inutiles de CO2.

Pour éviter ce gaspillage, il est important de respecter, avec la plus grande précision, les cotes indiquées sur les plans d’exécution. Mais parfois, les aléas du chantier, la perte de points de repère, ou les erreurs de lecture permettent difficilement d’exercer un contrôle continu et précis des dimensions à mettre en œuvre.

Pour résoudre ce problème, le recours aux technologies de guidage, ou de contrôle de mise en œuvre, permet de mettre en place des dispositifs numériques qui vont agir à la fois sur la qualité des ouvrages réalisés et sur la mobilisation des moyens juste nécessaires à l’exécution.

Au final, les écarts d’exécution étant détectés et corrigés en temps réel, la mise en œuvre nécessite le moins de carburant possible, et les émissions de CO2 restent au seuil minimum estimé.

Quels sont les différents systèmes de guidage ?

La technologie des systèmes de guidage évolue au même rythme que les technologies numériques. Il est donc difficile de donner une description précise et à jour des solutions proposées par les fabricants. Par contre, il est possible de décrire le principe de fonctionnement de ces technologies et d’évoquer quelques outils embarqués.

Le guidage des engins, dans sa configuration la plus aboutie, s’appuie sur une modélisation numérique du chantier à réaliser.

L’engin, une pelle hydraulique par exemple, est muni de capteurs qui permettent de la géolocaliser et de suivre les mouvements du bras et du godet.

Le chantier réel est associé à un double numérique qui contient toutes les cotes de l’ouvrage à réaliser. Toutes les données de ce double numérique sont embarquées dans l’ordinateur de bord de l’engin.

Lorsque la pelle effectue son terrassement, sa position réelle est comparée avec sa position dans la maquette numérique du chantier. Le chauffeur peut alors suivre, sur l’écran de contrôle de sa cabine, la position de son godet par rapport aux limites de terrassement, et ainsi rester dans la zone de travail.

Si la pelle terrasse trop bas ou en décalé par rapport à l’ouvrage à réaliser, cet écart est automatiquement détecté par l’ordinateur et signalé à l’écran, ce qui permet au conducteur de corriger instantanément sa position.

Avec ce type d’assistance à la conduite en production, les sur-terrassements sont éliminés en temps réel, le conducteur travaille toujours dans des conditions optimales de qualité et de rendement, ce qui permet :

• de réaliser des économies de carburant, donc de limiter les émissions directes de CO2.
• de réaliser des économies de matériaux, donc de limiter les émissions amont de CO2 liées à leur production.
• de garantir une réalisation parfaite de l’ouvrage, ce qui évite toute dépense de reprise, donc la production de CO2 excédentaire.