Les huiles sont spécifiques à chaque type de moteur, qu’il s’agisse de motorisation essence ou diesel, du fait des besoins et des fonctionnements différents en matière de régime, de pression, ou de température de chacun d’entre eux.
À quoi servent les huiles moteurs (lubrifiants) ?
L’huile participe également au refroidissement du moteur, car sa circulation permet d’évacuer les calories produites par le fonctionnement.
L’huile assure également la propreté du moteur, une protection contre la corrosion et son étanchéité.
Choisir une huile adaptée au moteur du véhicule permet également de réaliser des économies de carburant et de diminuer les émissions polluantes.

Quelle est la composition des huiles moteurs ?
Un lubrifiant se compose globalement de :
- 80 % d’une huile de base
- 20 % d’additifs tels que :
- anti-oxydant (pour supporter des températures très élevées)
- anti-usure (pour allonger la durée de vie du moteur)
- inhibiteur de corrosion
- anti-rouille (pour assurer la protection des parties internes)
- anti-mousse
- détergent
- dispersant
- améliorateur d’indice de viscosité
- améliorateur de fluidité, etc.
Quels sont les différents types d’huile moteur ?
On rencontre aujourd’hui trois grandes familles d’huile qui correspondent à des indices de viscosités différents :
- Huiles 5W30 et 5W40
Huiles dites « 100 % synthétiques » dont font partie les huiles de synthèse très haut de gamme. Elles sont destinées à des motorisations récentes, essence ou diesel. - Huiles 10W40
Huiles dites « semi-synthétiques » destinées à des motorisations essence et diesel turbo injection indirecte. - Huiles 15W40
Huiles dites « minérales » plus visqueuses que les huiles 10W40, conçues pour des motorisations essence et diesel turbo injection indirecte.
Ces familles se distinguent ensuite en deux catégories répertoriées en « grades » :
- les huiles d’été, classées sous les références SAE 20, 30, 40 et 50
- les huiles d’hiver, référencées SAE 0W, 5W, 10W, 15W, 20W et 25W, étudiées pour permettre des démarrages à froid dans de bonnes conditions
Une huile 10W30 possède :
- un grade à froid de 10
- un grade à chaud de 30
Plus le grade à chaud est élevé, plus épais est le film d’huile à chaud pour assurer la protection et l’étanchéité du moteur.
Plus le grade à chaud est bas, plus grande est la réduction de frottement à chaud pour favoriser les économies de carburant.
Pour assurer une protection immédiate à chaque démarrage du moteur, le choix du grade de viscosité à froid est primordial. Plus l’huile est fluide, plus rapide est le temps de mise en huile du moteur.
Les huiles dites « multigrades » sont celles qui peuvent se classer à la fois dans l’un des grades SAE d’été et qui possèdent également une bonne viscosité à basse température leur permettant de répondre à l’un des six grades d’hiver.
Suffisamment fluide par temps froid pour permettre un bon démarrage et une lubrification immédiate, la viscosité d’une huile multigrade demeure convenablement haute par temps chaud pour assurer un film d’huile permanent.
Quelle est la classification officielle des huiles ?
La SAE classifie les huiles de la manière suivante :
- les huiles monogrades SAE 5W – SAE 10W – SAE 20W sont des huiles d’hiver
Par exemple, une huile SAE 5W est plus fluide qu’une SAE 20W. - les huiles monogrades SAE 30 – SAE 40 – SAE 50 sont des huiles d’été
Par exemple, une SAE 50 est plus épaisse qu’une SAE 30. - les huiles multigrades SAE 5W50 – SAE 15W40 – SAE 20W50 sont des huiles dites « toutes saisons » à viscosité constante
Par exemple, une huile SAE 10W30 se comporte comme une SAE 10W (au démarrage à froid) et comme une SAE 30 (à température normale à chaud). - les huiles de transmission SAE 80 – SAE 90 (la plus épaisse)
À quoi sert l’indice de viscosité ?
La viscosité caractérise la vitesse à l’écoulement de l’huile.
L’indice de viscosité mesure les variations de la viscosité en fonction de la température de l’huile.

Lors du fonctionnement du moteur, l’indice de viscosité peut être très fortement réduit et les huiles peuvent former des dépôts. C’est là toute la problématique, car l’indice de viscosité d’une huile neuve sur une fiche technique ne permet pas de comparer la qualité d’un lubrifiant à un autre.
Ainsi, les huiles synthétiques contiennent moins de cires et de paraffines qui cristallisent à basse température.
Avantage : le véhicule démarre plus facilement au cœur de l’hiver avec une huile de synthèse qu’avec une huile minérale ! Par contre, certaines huiles supportent mal les nouveaux carburants bio-éthanol du fait de réactions chimiques parfois arbitraires.
Les cahiers des charges des motoristes s’orientent de plus en plus vers des huiles fluides pour des raisons d’économies de carburant qui nécessitent une réduction de la viscosité.
Deux problèmes principaux peuvent arriver avec des huiles très fluides :
- le moteur peut consommer de l’huile
- l’épaisseur du film d’huile – qui joue normalement un rôle anti-usure – risque de ne plus jouer son rôle du fait d’une fluidité trop importante
©TP Demain 2020 (Photographie 1 : maxxyustas/EGLEFOR)