Les ouvrages maçonnés anciens
- La pierre a été, jusqu’à l’apparition de matériaux tels que le béton ou l’acier, le matériau de construction par excellence.
- La connaissance des diverses caractéristiques des pierres, l’évolution de leur mise en œuvre, ainsi que les dégradations qu’elles peuvent subir font partie intégrante de la profession de maçon VRD.
- Quels sont les désordres que l’on peut rencontrer dans des ouvrages anciens ?
- Comment traiter des maçonneries anciennes ?
Quels sont les désordres que l’on peut rencontrer dans des ouvrages anciens ?
Les bâtis anciens, dont les maçonneries sont souvent faites de moellons en pierre de pays, en brique de terre cuite et terre crue, peuvent souffrir de différents désordres dus :
- aux matériaux et techniques employés pour leur mise en œuvre
- au vieillissement
- aux intempéries
- à un manque d’entretien
Sur les maçonneries extérieures, comme les chaussées, l’eau de ruissellement est le principal facteur de dégradation.
On distingue deux sortes de dégradations :
- les dégradations externes
- les dégradations internes
Les dégradations externes sont liées à :
- l’apparition progressive de mousse et de lichen à la surface de l’ouvrage
- la stagnation et l’infiltration de l’eau sur les points de stagnation
- des réactions chimiques entre certains matériaux, l’humidité de l’air et la pollution atmosphérique
Les dégradations internes sont souvent liées aux dégradations externes non traitées à temps, en particulier lorsque celles-ci permettent à l’eau de s’infiltrer à l’intérieur de la structure de l’ouvrage.
Comment traiter des maçonneries anciennes ?
Dans ces constructions traditionnelles de moellons, le pourcentage de vide au cœur de l’ancienne maçonnerie peut être important. Ces vides peuvent apparaître à l’origine de la construction, mais aussi se former au fil du temps.
Dans ce cas, on peut redonner une cohésion nouvelle à l’édifice et leur redonner les propriétés initiales sans procéder au démontage par coulis d’injections de mortier.
Les infiltrations d’eau nécessitent un assèchement de la structure avant d’entamer tout autre travaux.
L’extension, la modification ou la surélévation d’un ouvrage ancien doit se faire avec des matériaux nobles conformes aux matériaux et en utilisant les techniques d’origine, afin que la partie ajoutée s’intègre correctement à l’ouvrage existant sans en changer l’aspect, ni provoquer des ruptures de comportement, en particulier en cas de forte variation de température (dilatation thermique) ou d’humidité (hygrométrie).
©TP Demain 2020 (Photographie : Florent Dal Pos/EGLEFOR)
