Les pratiques d’éco-conduite permettent de réduire la consommation d’énergie de l’engin, donc sa consommation de carburant, ce qui a pour effet direct, à tâche équivalente, de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Quelles sont les règles d’éco-conduite ?
Pratiquer l’éco-conduite au niveau du chantier consiste à mettre en place une collaboration étroite entre Conducteur de travaux / Chef de chantier / Chef d’atelier / Conducteurs d’engins pour traquer toutes les occasions de consommer le moins d’énergie possible dans la réalisation des tâches prévues.
Pour cela, chacun a un rôle à jouer.
Conducteur de travaux :
- Prévoir des lieux d’approvisionnements ou de dépôts les plus proches du chantier.
- Intégrer le réemploi des matériaux dans la préparation du chantier pour éviter des transports externes.
- Entretenir la motivation des équipes pour pratiquer l’éco-conduite.
Chef de chantier :
- Choisir les engins dimensionnés pour les travaux à réaliser.
- Organiser l’espace du chantier de façon à limiter les déplacements inutiles, limiter la vitesse et faciliter le déplacement des engins.
- Prévoir des évacuations / approvisionnements en double flux et limiter les transports à vide.
- Maintenir l’état des voies de circulation.
- Contacter le chef d’atelier dès qu’un problème mécanique est détecté.
- Entretenir la motivation des équipes pour pratiquer l’éco-conduite.
Chef d’atelier :
- Assurer la maintenance préventive de l’engin.
- Réagir rapidement aux sollicitations des conducteurs d’engins pour effectuer les réparations courantes.
Conducteur d’engin :
- Arrêter l’engin lorsqu’il n’est pas en production.
- Choisir le régime moteur et le rapport de transmission adapté à la tâche à réaliser.
- Pour ralentir privilégier le(s) système(s) de ralentissement au(x) système(s) de freinage.
- Pour s’arrêter, utiliser tout d’abord le(s) système(s) de ralentissement et n’utiliser le freinage que pour l’immobilisation de l’engin.
- Travailler avec des pièces d’usure en bon état.
- Vérifier et nettoyer les filtres.
- Supprimer les déplacements inutiles, les déplacements à vide, les surcharges.
- Rouler aux vitesses d’efficacité optimale.
- Accélérer et décélérer progressivement sans brutalité.
- Guider le positionnement des engins de transport pour limiter les rotations et déplacements.
Si un seul des quatre acteurs de l’éco-conduite est défaillant, les efforts des autres ont des effets amoindris, et leur motivation se dégrade rapidement. Mettre en place l’éco-conduite sur un chantier, c’est jouer collectif et en avoir conscience.
Comment les règles d’éco-conduite influencent-elles les émissions de GES ?
Pratiquer collectivement l’éco-conduite permet de réduire la consommation de GNR des engins de chantier. Moins de GNR consommé, c’est moins d’émissions de CO2 à l’échappement de l’engin.
Sur une année, au niveau d’une entreprise, les émissions de CO2 évitées peuvent représenter plusieurs tonnes. Le CO2 est l’un des gaz présents dans l’atmosphère terrestre qui a pour effet de provoquer le réchauffement climatique et les dérèglements météorologiques qui s‘en suivent : sécheresse, inondations, pics de chaleur, orages, tornades…
Pratiquer l’éco-conduite et limiter ainsi les émissions de CO2 au niveau des engins de TP du chantier, c’est participer, au niveau de la branche des Travaux Publics, à l’objectif national de réduction des émissions de CO2 et de lutte contre les causes du dérèglement climatique.
Quels sont les autres avantages à pratiquer l’éco conduite ?
Les pratiques d’éco-conduite, au-delà d’agir sur la réduction des émissions de CO2, permettent également d’agir sur d’autres leviers tels que :
- La réduction des émissions d’oxydes d’azote nocifs produits lors des phases brutales d’accélérations et de freinage.
- La réduction des émissions de particules fines responsables de la dégradation de la qualité de l’air.
- La réduction des coûts liés à la consommation de carburant.
- L’augmentation de la durée de vie des engins.
©tp.demain 2023 Image (Florent Dal Pos EGLEFOR) MAJ le 12/10/2023