L’exploitation d’un plan de réseau

Comment bien exploiter un plan de réseau ?

Pour correctement exploiter un plan de réseau, il est indispensable :

• d’identifier les réseaux à partir de leurs représentations symboliques
• d’interpréter les lignes de cotes portées sur le plan
• de comprendre les relations entre les différents éléments représentés
• de pouvoir interpréter des informations représentées en deux dimensions (longueur \(\times\) largeur) pour se représenter une situation en trois dimensions (largeur \(\times\) longueur \(\times\) profondeur)

Qu’est-ce que les cotes ?

Les lignes de cotes sont des traits droits qui traversent le plan et entre lesquelles des mesures ou des informations chiffrées sont reportées pour dimensionner, ou positionner l’ouvrage.

L’unité de mesure des cotes de longueur est généralement le centimètre (sur le plan). L’échelle du plan qui se trouve dans le « cartouche » permettra de transposer les centimètres mesurés sur le plan en distances réelles.

L’unité de mesure des cotes d’angle est le degré (unité de l’ingénieur) ou le grade (unité du géomètre topographe). Il est important de maîtriser la correspondance entre ces deux unités.

Il existe trois types de côtes de dimension :

• les cotes « en chaîne », ou cotes « de détails », indiquent les dimensions de chaque éléments de l’ouvrage
• les cotes « partielles » sont la somme des dimensions des différentes cotes de détails
• la cote « générale » donne la dimension globale d’un élément, et doit toujours être égale à la somme des cotes de détails ou à la somme des cotes partielles

Il existe deux types de cotation relatives aux niveaux :

• la cote « de niveau » donne la distance du point considéré au niveau de référence « 0 ». Les cotes de niveau placées au-dessus du niveau de référence sont comptées comme positives. Les cotes placées en-dessous du niveau de référence sont comptées négatives.
• la cotation « de pente » d’un ouvrage est indiquée en pourcentage.

Qu’est-ce qu’un SIG ?

Un SIG, ou « système d’information géographique », est une carte en trois dimensions sur laquelle tous les réseaux d’une ville sont repérés et localisés. Le SIG stocke toutes les informations qui permettent de déterminer la position, la profondeur, la nature des différents réseaux. Il permet également dans sa version la plus sophistiquée de stocker des données de travaux comme le nom de l’entreprise qui a rénové tel ou tel tronçon de réseau, ou encore les coordonnées du géomètre qui a effectué le plan de récolement. Disposer de toutes ses informations est important pour pouvoir gérer la maintenance des réseaux sur une durée de vie de plusieurs dizaines d’années.
Selon la norme ISO 19101-1:2014, un SIG ou « Système d’Information Géographique » est un système de traitement de l’information accompagné des ressources organisationnelles associées telles que les ressources humaines, techniques et financières et qui fournit et répartit l’information, traitant des informations concernant des phénomènes associés à une localisation relative à la Terre. C’est ainsi un système informatique capable de compiler, d’enregistrer, de manipuler et d’afficher des informations référencées géographiquement, c’est-à-dire des données identifiées selon leurs emplacements (norme ISO 23611-6:2012). C’est donc bien plus qu’une cartographie. Un SIG appliqué aux réseaux permet par exemple de repérer et localiser l’ensemble des réseaux d’un territoire donné, de recueillir– traiter – analyser – gérer – présenter – stocker toutes les informations qui permettent de déterminer la position – profondeur – nature des différents réseaux.

Comment le SIG peut-il permettre une meilleure exploitation d’un plan de réseau ?

Le SIG fonctionne par couches comme un plan sur lequel on vient appliquer des calques thématiques en fonction des réseaux que l’on souhaite visualiser.
Les différents couches peuvent être rassemblées en familles :

• éléments géographiques
  • le fond de plan cadastral
  • les zonages
  • le PLU
  • l’ODS, etc.
• sous-sol
  • les différents réseaux
  • les informations de travaux
  • les ouvrages enterrés, etc.
• sol
  • le tracé des voiries
  • les affleurants, etc.
• sur-sol
  • le bâti, etc.

Par sélection des différents calques, le SIG permet de créer à la demande des plans et des cartes adaptés au besoin du responsable de projet sur un chantier donné, de façon à ne disposer que des informations qui lui sont nécessaires.