Chaque geste d’entretien non effectué va dégrader les conditions générales de fonctionnement du moteur et augmenter inutilement la consommation de carburant de l’engin. La maintenance d’un engin de TP effectuée dans les règles de l’art contribue donc à réduire la consommation de carburant et ainsi à diminuer ses émissions de CO2.
Quelle est l’influence de l’entretien sur la consommation de carburant ?
L’entretien des différents circuits d’un engin a une influence directe sur :
- sa performance en production,
- son rythme d’usure,
- sa consommation de carburant.
Quand un moteur n’est pas correctement entretenu, la combustion du carburant ne peut pas se dérouler dans des conditions optimales.
Ceci entraîne :
- une surconsommation de GNR,
- une surproduction de CO2 à l’échappement,
- une production de particules fines polluantes.
Différents réglages fins au niveau du circuit de carburant peuvent jouer un rôle dans l’optimisation de la consommation de GNR.
- La pression de l’injection de carburant : si elle est insuffisante, le moteur surconsomme et pollue inutilement. Cette baisse de pression peut être causée par une fuite d’huile ou de carburant, un défaut d’entretien ou un colmatage des filtres.
- Les délais et synchronisation d’ouverture des soupapes peuvent également créer une surconsommation car une partie des gaz ne sont pas brulés.
Le conducteur d’engins n’est pas chargé de la maintenance de sa machine. C’est pourquoi il doit travailler en étroite collaboration avec le chef d’atelier.
Directement ou par l’intermédiaire du chef de chantier, il doit s’assurer que :
- l’entretien est réalisé selon les directives du constructeur,
- toute anomalie constatée est signalée,
- les réparations à faire sont communiquées le jour même au chef d’atelier pour être programmées dans les meilleurs délais,
- les pièces d’usure sont changées dès que nécessaire afin de maintenir un rendement et une sollicitation correcte du moteur.
Quelles pratiques d’entretien appliquer pour minimiser les émissions de CO2 ?
Pour optimiser les conditions de combustion dans le moteur, maximiser les performances des engins et ainsi minimiser leurs émissions de CO2, mettre en place des bonnes pratiques d’entretien est indispensable :
L’entretien des filtres
Contrôler et nettoyer régulièrement les filtres à air et à carburant permet de maintenir une combustion optimale du carburant dans le moteur.
L’entretien du système d’échappement
Vérifier et nettoyer le système d’échappement permet de réduire les émissions de gaz d’échappement nocifs, comme le monoxyde de carbone (CO).
L’entretien des pneumatiques
Surveiller la pression des pneus et s’assurer qu’ils sont correctement gonflés diminue les frottements au niveau du sol. Ceci permet d’éviter la surconsommation de carburant, l’usure accélérée des pneus et les surcoûts de remplacement.
La lubrification du moteur
Une lubrification régulière réduit les frottements internes et prolonge la durée de vie des composants du moteur. Ceci permet de réduire l’achat de pièces neuves et ainsi de diminuer la production de CO2 associée.
A côté des émissions de CO2 directes, limitées par la mise en place d’un entretien régulier et performant, il faut tenir compte des émissions de CO2 cachées, dites “indirectes” ou “grises”.
Les émissions de CO2 « cachées » sont liées à la production de pièces de rechange qui nécessitent :
- l’extraction de matières premières,
- la consommation d’énergie de fabrication,
- la consommation de carburant pour le transport,
- la consommation d’énergie pour en assurer la distribution.
L’éco-conduite implique donc de mettre en place une “éco-maintenance” qui passe par :
- réduire l’usure des pièces donc l’achat de pièces neuves,
- choisir des pièces ayant une faible empreinte carbone (ex : produites en France),
- effectuer les opérations de maintenance strictement nécessaires.
©tp.demain 2023 Images (Claire Pinto Real EGLEFOR) MAJ le 05/10/2023