Parties prenantes de l’éco-conduite

Quelles sont les parties prenantes impliquées dans l’éco-conduite ?

Pour que la mise en place d’une stratégie d’éco-conduite apporte des résultats significatifs et visibles, il est indispensable que chaque acteur direct ou indirect du chantier tienne pleinement son rôle.

• L’encadrement : conducteur de travaux, chef de chantier, chef d’équipe.
• La production : conducteurs d’engins de production sur chantier, conducteurs d’engins de transport sur chantier et sur routes.
• L’entretien : chef d’atelier chargé de la maintenance des engins.

Quelles sont les parties prenantes relevant de l’encadrement du chantier?

Le chef d’entreprise a pour rôle de donner l’impulsion et de lancer le projet d’éco-conduite sur l’ensemble des chantiers de son entreprise. C’est à partir de sa volonté que tous les salariés impliqués peuvent être sensibilisés, formés et accompagnés vers la réussite de la démarche.

Le responsable qualité / hygiène / sécurité / environnement (QHSE) a pour rôle de :

• mobiliser les équipes concernées par l’éco-conduite ;
• mettre en place des outils de suivi et de mesure des résultats ;
• d’évaluer le carburant économisé et la réduction des émissions de CO2 ;
• de communiquer les résultats aux équipes afin de leur permettre d’évaluer l’impact des changements de pratique.

Le conducteur de travaux intègre l’éco-conduite dans la préparation en amont des chantiers. Pour cela, il organise les différentes phases du chantier en tenant compte des principes de base liés à la réduction de la consommation de carburant, la réduction des déplacements, l’optimisation des ateliers. Il associe également le chef de chantier à cette préparation et recueille son expérience pour trouver des solutions afin d’optimiser l’organisation du chantier.

Le chef de chantier veille chaque jour sur le terrain à l’application des bonnes pratiques d’éco-conduite. Il mobilise tous les conducteurs d’engins de production et de transport. Il les encourage, communique les résultats et les recadre si besoin. Il maintient auprès des équipes une pression constante sur le sujet, de façon à ce que ces bonnes pratiques deviennent des habitudes.

Indirectement, même s’il n’est pas impliqué dans le déroulement du chantier, le bureau d’étude utilise les résultats de l’entreprise obtenus en matière d’éco-conduite pour proposer aux maîtres d’ouvrages et à ses clients des variantes à moindre impact carbone. Les données quantifiées par le QHSE, en termes de réduction d’émissions de CO2 et de dépenses de carburant, lui permettent de positionner ses offres sur des marchés bas-carbone.

Quelles sont les parties prenantes en rapport avec les engins?

Directement aux commandes des engins, les conducteurs d’engins sont le cœur du dispositif d’éco-conduite. Ils doivent modifier leurs habitudes de conduite en production pour intégrer des pratiques telles que :

• Optimiser les placements d’engins, gérer le taux de ralenti de leur machine, utiliser rationnellement le chauffage et la climatisation, privilégier durant la conduite les systèmes de ralentissement aux systèmes de freinage, etc.
• Vérifier le bon état de fonctionnement de l’engin, effectuer la maintenance quotidienne et de premier niveau, au besoin contacter l’atelier pour programmer les réparations, etc.
• Optimiser les transports de matériaux et les déplacements sur chantier comme à l’extérieur, etc.

Les conducteurs doivent intégrer ces pratiques jusqu’à en faire de nouveaux réflexes quotidiens. Il leur appartient également de donner l’exemple pour assurer la diffusion de l’éco-conduite à leurs apprentis et aux salariés intérimaires non sensibilisés aux enjeux de la réduction des émissions de CO2.

Le chef d’atelier doit assurer l’entretien préventif des engins, afin de minimiser la consommation de carburant et la pollution. En étroite collaboration avec le conducteur d’engin, il doit, lorsqu’il est alerté, programmer les réparations nécessaires ou encore intervenir directement pour effectuer la réparation sur le chantier.