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Réseaux humides

Valoriser la préservation du milieu naturel dans un mémoire technique

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A RETENIR
  • Préserver le milieu naturel est un enjeu fondamental pour limiter l’impact écologique des chantiers. Identifier les zones sensibles et intégrer des pratiques adaptées permet d’éviter ou de compenser les atteintes environnementales.
  • La gestion durable des eaux pluviales joue un rôle essentiel dans la protection des milieux aquatiques.
  • Enfin, valoriser l’ensemble de ces démarches dans le mémoire technique renforce la crédibilité environnementale de l’entreprise face au maître d’ouvrage.

Dans un contexte de transition écologique, les entreprises de travaux publics sont appelées à intégrer la préservation du milieu naturel dans l’ensemble de leurs projets. Cela implique de limiter les atteintes aux écosystèmes, de maîtriser les écoulements d’eaux pluviales, et de concevoir des réponses techniques durables et responsables. L’enjeu n’est pas seulement environnemental : il est également stratégique. En valorisant ces efforts dans le mémoire technique, une entreprise se positionne comme acteur engagé et augmente ses chances de réussite dans les appels d’offres publics ou privés. Cette fiche propose une démarche en quatre volets pour structurer et valoriser cette approche.

 

Identifier les postes de préservation du milieu naturel

La première étape consiste à montrer que les zones sensibles concernées par le projet ont bien été repérées et identifiées par l’entreprise. Il s’agit des zones humides, des ruisseaux, des cours d’eau intermittents, des haies, des espèces floristiques protégées, des sols filtrants,… Tous ces éléments sont généralement identifiés dans les études d’impact, les dossiers réglementaires comme la loi sur l’eau, ou encore observés lors des visites de terrain. Une fois repérés, il est essentiel d’anticiper les impacts directs des opérations de travaux, tels que le déboisement, le remblai ou les risques de pollution, mais aussi les impacts indirects comme la modification des écoulements ou la fragmentation des milieux naturels. Cette analyse préalable permet d’orienter les choix techniques et d’installer des mesures de protection efficaces.

 

 Intégrer des solutions de gestion durable des eaux pluviales

Les eaux pluviales, lorsqu’elles ruissellent sur les surfaces de chantier, peuvent transporter des polluants vers les milieux naturels. Pour prévenir ces impacts, plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre. Parmi elles, on retrouve les fossés d’infiltration, les noues végétalisées, les bassins de rétention, ou encore la captation des eaux en vue de leur réutilisation pour l’arrosage ou le nettoyage. Ces dispositifs, en favorisant l’infiltration ou la décantation, permettent de filtrer les polluants et de soulager les réseaux et/ou milieu récepteur. Ils doivent être dimensionnés en fonction des caractéristiques du site, et intégrés dès la conception du projet pour garantir leur efficacité et leur cohérence avec le reste du chantier.

 

Valoriser la préservation du milieu naturel dans le mémoire technique

Le mémoire technique permet de traduire les engagements environnementaux de l’entreprise en actions concrètes. Concernant la préservation du milieu naturel, il est important de décrire et de cartographier avec précision les zones protégées identifiées, les choix techniques réalisés pour les préserver et les méthodes utilisées pour limiter les impacts. On peut y inclure la mise en place de filets anti-sédiments, le contournement de zones écologiques, la mise en place de zones tampons ou encore la limitation de l’emprise des travaux. L’argumentation gagne en efficacité lorsqu’elle est appuyée par des données mesurables, des plans, des croquis, ou encore des photos prises sur le terrain. Ce niveau de précision et de preuve contribue à rassurer le maître d’ouvrage sur la capacité de l’entreprise à mettre en œuvre ses engagements.

 

Mettre en valeur la gestion durable des eaux pluviales dans le mémoire

Tout comme la préservation du milieu naturel, les dispositifs mis en place pour la gestion des eaux pluviales doivent être valorisés dans le mémoire technique. Cela passe par la présentation des équipements choisis, une estimation chiffrée de leur efficacité (volumes stockés, taux d’infiltration), et la démonstration de leur adéquation avec le site. Des exemples de projets similaires réussis ou des références à des chartes environnementales peuvent renforcer l’impact du discours. Cette démonstration d’une approche réfléchie et maîtrisée peut peser dans la balance lors de l’analyse des offres, notamment lorsque des critères environnementaux sont explicitement valorisés dans le cahier des charges.

 

 

 Conclusion

La préservation du milieu naturel et la gestion durable des eaux pluviales ne sont plus des options dans les projets de travaux publics, mais bien des exigences incontournables. Identifier les zones à protéger, mettre en place des solutions adaptées et valoriser ces démarches dans le mémoire technique permet de renforcer la qualité de la réponse et de démontrer un réel engagement environnemental. Cette posture, à la fois technique, responsable et stratégique, est désormais un facteur clé de différenciation dans un marché de plus en plus exigeant sur le plan écologique.

 

Pour aller plus loin

  • Fiche – Connaître les solutions de moindre impact sur le milieu naturel dans un projet de travaux – rejets
  • Fiche – Connaître les solutions de moindre impact sur le milieu naturel dans un projet de travaux – travaux en lien direct avec le milieu aquatique
Ont contribué à l’article :
Mélissa PLOUZANE Géraud Bournet Yannis Hagel

Sources :

recommandé par tpdemain
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