Le matériel utilisé en topographie

Topographie
A retenir
A retenir
  • Pour chaque opération topographique, il existe un matériel précis avec des fonctionnalités définies.
  • La topographie se développe aujourd’hui grâce à la technologie. Elle utilise des scanners laser 3D pour numériser les espaces, mais également des LiDAR portés par des drones qui permettent de cartographier directement les espaces végétalisés.
Sommaire
Sommaire
  • Quels sont les matériels classiques utilisables en topographie ?
  • Quels sont les éléments déterminants pour l’avenir de la topographie ?

Quels sont les matériels classiques utilisables en topographie ?

À chaque opération topographique correspond un matériel précis.
On distingue ainsi :

  • le jalon, qui sert à matérialiser un point de repère, et le trépied porte jalon.
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  • le cordeau, constitué d’une cordelette et d’un support, qui sert à matérialiser une droite entre deux points. Il est essentiellement utilisé sur de courtes distances.
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  • le laser d’alignement, qui permet de matérialiser les droites par l’émission d’un rayon lumineux. Il est surtout employé pour la réalisation de tranchées, le guidage des tunneliers ou la pose des canalisations.

 

  • la chaîne d’arpenteur, utilisée depuis le XVIIIe siècle, est constituée de fils d’acier de 20 cm de long reliés par des anneaux pour une longueur totale de 10 m.

 

  • le mètre ruban, qui est surtout utilisé pour des distances jusqu’à 30 m.

 

  • l’odomètre, qui permet de mesurer tout type de distances au sol (droites, courbes).

 

  • les fiches d’arpentage, qui permettent de visualiser sur le terrain des points provisoires lors de la prise de mesures (on peut par exemple en placer un tous les cinq ou dix mètres).

 

  • le fil à plomb, qui sert à vérifier la verticalité.

 

  • la règle de chantier, qui s’utilise sur chant pour éviter les déformations en flexion, et qui permet de matérialiser un segment de droite.

 

  • le niveau à bulle, souvent associé à la règle de chantier, qui permet de déterminer l’horizontalité d’une surface.

 

  • l’équerre optique, composée de deux prismes logés dans un carter muni d’une poignée assurant deux visées orthogonales simultanées, qui permet l’implantation d’angles droits.

 

  • l’équerre de raccordement, composée de deux miroirs orientables, qui permet de réaliser des courbes plus ou moins serrées.

 

  • la canne à plomber, une tige métallique réglable, qui permet de maintenir l’équerre optique ou de raccordement à hauteur des yeux de l’opérateur tout en matérialisant un point sur le sol.

 

  • les nivelettes, qui permettent de visualiser différents points de niveaux intermédiaires entre deux points de niveaux connus.

 

  • le niveau optique, qui permet par simple visée de déterminer un plan horizontal en fonction d’une mire et une lecture directe à grande distance des hauteurs entre le pied de la mire et le plan déterminé par le niveau optique.

 

  • le niveau laser, qui permet de mesurer aussi bien l’horizontal, une simple pente ou une double pente grâce à un rayon invisible dont la portée peut atteindre 800 m.
    Ce type de niveau peut également être couplé à une cellule de guidage positionnée sur un engin (grue, bull, pelleteuse) qui va permettre au conducteur de l’engin de travailler en toute autonomie.

 

  • le théodolite, qui permet de mesurer des angles simultanément dans les plans horizontaux et verticaux afin de déterminer une direction.

 

Quels sont les éléments déterminants pour l’avenir de la topographie ?

Comme pour beaucoup d’autres secteurs, l’avenir de la topographie se développe avec les progrès de la technologie et notamment :

  • l’utilisation du positionnement par satellite
  • les stations totales qui cumulent les fonctions de tous les autres appareils et facilitent le travail topographique
  • les technologies de guidage qui permettent au conducteur d’un engin de créer directement une modélisation 3D du chantier, à réaliser en levant l’existant sur un carnet de terrain. À partir duquel, il peut créer son fichier machine utilisable par l’écran de contrôle earthwork présent en cabine. Le tout peut se transférer via une simple clé USB.

Gagner du temps et baisser les coûts de réglage par m2 est l’objectif final de l’avenir de la topographie. Celle-ci passera par un écosystème numérique regroupant des systèmes de commande de machine, des systèmes de localisation sur site ainsi qu’un logiciel permettant une communication et une collaboration fluides tout au long de la durée du cycle de construction.

©TP Demain 2020 (Photographies 1.1, 1.2, 2.1, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 : Philippe Pichard/EGLEFOR ;
illustrations 2.2, 4 : Tanguy Delcroix/EGLEFOR ; photographie 3 : Sabino Freitas Correa/Wikimedia Commons ;
photographie 16 : Mines CERSE/Wikimedia Commons)

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