- Le terrassement mécanique consiste à creuser le sol à l’aide d’engins d’extraction.
- Le terrassement par aspiration fait appel à une excavatrice qui creuse le sol par aspiration.
- Le terrassement manuel est réalisé à l’aide d’outils à main.
- Selon la distance d’approche du réseau et la progression du terrassement, on utilise au choix l’une des techniques de terrassement en fonction des besoins d’efficacité ou de précision.
Qu’est-ce que le terrassement mécanique ?
Le terrassement mécanique consiste à creuser le sol à l’aide d’engins d’extraction et à évacuer des déblais avec des engins de transport (pelle hydraulique, chargeur, bull, etc.).
Les conséquences de cette technique sur les réseaux peuvent être :
- l’arrachage
- l’endommagement
- les vibrations
Qu’est-ce que le terrassement par aspiration ?
Le terrassement par aspiration consiste à creuser le sol avec un engin qui permet d’aspirer le remblai et l’enrobage : l’excavatrice-aspiratrice.
Elle permet de creuser une tranchée en atténuant les risques de détérioration des réseaux existants.
Cependant son utilisation et la manipulation du bras d’aspiration peuvent avoir les mêmes conséquences sur les réseaux que le terrassement mécanique :
- l’arrachage
- l’endommagement
- la modification de l’assise (en conséquence de la charge de l’engin, et de la décompression des terres)
Le terrassement manuel consiste également à creuser le sol mais cette fois à l’aide d’outils manuels comme une pelle, une pioche ou une pioche pneumatique.
Cette technique est parfaitement adaptée à la phase de dégagement car les outils ont une meilleure précision.
Néanmoins, une mauvaise utilisation peut avoir pour conséquence sur les réseaux :
- l’arrachage
- l’endommagement
- la perforation
Comment adapter la bonne technique de terrassement quand on travaille à proximité des réseaux ?
Il faut choisir une méthode de terrassement adaptée à la proximité d’un réseau pour éviter tout risque d’endommagement. Avant d’opter pour une méthode de terrassement, il faut définir la distance à partir de laquelle l’intervention doit être réalisée avec une méthode douce : manuelle, pioche à air ou aspiration.
Pour cela il faut prendre en compte :
- la classe de précision du réseau : A, B ou C
- la précision de l’outil manuel ou de l’engin (de 3 à 20 cm)
Il faut également tenir compte de la nature du terrain au voisinage du terrassement qui peut se trouver décomprimé et risquer de s’effondrer sous le poids d’une machine.
En fonction de ces éléments, on peut opter pour un terrassement :
- mécanique (précision de l’outil de 5 à 20 cm)
- par aspiration (précision de l’outil guidé manuellement 5 à 10 cm)
- manuel (précision de l’opérateur 3 à 5 cm)
Selon les grandes étapes du terrassement, plus on s’approche des réseaux, plus les outils et les techniques doivent être précis.
Pour découvrir un réseau existant, on travaille par couches successives de 20 cm :
- en vérifiant la profondeur de l’ouvrage entre chaque couche
- en repérant l’axe de la canalisation sur la paroi de la tranchée face à l’opérateur
- La démolition superficielle, souvent constituée d’un revêtement béton ou bitumineux, se fait par sciage ou rabotage.
- On réalise ensuite la démolition du corps de chaussée en éliminant les différentes couches successives.
- Intervient ensuite le terrassement jusqu’à la limite du fuseau d’incertitude.
- Dans le fuseau d’incertitude, le dégagement du réseau doit être fait avec précaution, c’est-à-dire avec des outils à main, une pioche à air ou par aspiration, pour éviter l’endommagement jusqu’à ce que ce dernier soit parfaitement visible.
Une application de réalité augmentée permet désormais de visualiser les canalisations enterrées. Pour cela, il suffit de renseigner l’application avec des données SIG 2D traditionnelles, qui par la magie de la réalité augmentée se transforment en visuels 3D.
- SIG
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Système d’information géographique conçu pour recueillir, stocker, traiter, analyser, gérer et présenter tous les types de données spatiales et géographiques.
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©TP Demain 2020 (Photographie 1 : Philippe Pichard/EGLEFOR ; photographie 2 : Cjp24/Wikimedia Commons ; photographie 3 droite : Cjp24/Wikimedia Commons ; illustration gauche : Tanguy Delcroix/EGLEFOR)